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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 1701 - 1806 (1872 - 1874)
    • 1790-1  à M. Caille
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1790-1  à M. Caille

Avis de MLP. sur sa demande de dispense de vœux. Chercher la volonté de Dieu.

 

[mai 1874]

            Bien cher Frère en N.S.,

            J'ai conféré longuement avec notre Conseil de la demande que vous m'adressez, en date du 27 avril dernier, pour obtenir la dispense des vœux qui vous lient à la Congrégation; je dois aujourd'hui vous faire connaître mon sentiment sur cette demande.

            Je crains que les motifs n'en soient pas surnaturels et que vous ne vous fassiez illusion sur les profits que vous retireriez de la liberté que vous réclamez.

            Si elle voulait oublier tout à fait l'intérêt de votre âme et celui de l'œuvre, la Congrégation pourrait sans doute accepter une situation qu'elle-même n'a pas faite ni provoquée, ce qui, à certains égards, l'affranchirait de beaucoup d'inquiétudes. Mais vraiment, il nous répugnerait de traiter aussi légèrement ce que nous regardons, nous, l'intérêt le plus sacré d'un de nos ff., et de compromettre, du même coup, l'avenir d'une œuvre dans laquelle nous avons travaillé près de 20 ans.

            Je vous prie de considérer que pour nous associer, nous-mêmes, comme vous le demandez, à la démarche qui vous préoccupe, nous devons, et notre honneur exige que nous fassions de concert, à la lumière d'en-haut, l'examen d'une question si grave. Cet examen ne peut se faire convenablement que dans une retraite de quelques jours.

            Je ne vous demanderais pas même de faire les exercices pour peu que vous y ayez répugnance, mais il suffirait que vous la fissiez dans telle maison religieuse que nous choisirions d'un commun accord.

            Si après cet examen, fait avec un soin religieux, vous avez lieu de croire que la Providence approuve votre dessein, je surmonterai alors ma peine pour étudier avec vous, soit ici, soit à Amiens, les moyens que nous pourrions employer pour réaliser vos projets.

            Je ne dis pas cela sans grande douleur parce que je vois bien ce qu'un pareil acte entraînera de conséquences après lui, mais je ne veux connaître ici qu'une seule chose, à savoir: si votre volonté arrêtée est bien réellement, ou n'est pas, conforme au vouloir de Dieu. Devant cette volonté divine constatée, nous n'hésiterions pas un instant pour n'importe quel sacrifice.

            Recevez, mon cher frère, l'assurance des sentiments dévoués de votre bien humble père en N.S.

                                                                                                Le Prevost

 

 




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