Progrès
de la dernière maladie. MLP. ne peut plus célébrer le St-Sacrifice de la messe.
Chaville, 29 août 1874
Madame la Marquise,
Je me résigne à vous adresser quelques mots en forme de bulletin de santé,
puisque votre extrême bienveillance m'y autorise; je n'eusse pas attendu si
longtemps à vous écrire si je ne fusse devenu tout à fait incapable de le faire
personnellement. Ma faiblesse est, en effet, très grande et accompagnée de
suffocations fréquentes qui m'ôtent à chaque instant la respiration; mes nuits
sont fort mauvaises. J'ose réclamer l'assistance de vos prières et de celles de
Madame votre mère. Vous pouvez bien présumer, Madame, dans ces conditions, que
j'ai été contraint d'interrompre l'offrande du St-Sacrifice; mais,
pour ne pas laisser en souffrance les intentions que j'accomplissais pour vous,
j'ai pris arrangement avec M. de Varax et un autre de nos MM. qui y satisferont
à ma place. Il en sera ainsi tant que je resterai dans la même impuissance. Le
salut des âmes dont votre charité s'occupe est trop grave pour que je puisse un
seul instant le négliger.
Mes malaises, à vrai dire continuels, ne sont pas au préjudice des sentiments
profonds de reconnaissance et de dévouement que je vous ai voués. Je vous prie
donc, Madame la Marquise,
d'en agréer l'assurance, ainsi que Madame la Vicomtesse d'Hurbal, et
de me croire toujours
Votre humble et respectueux
serviteur
Le Prevost
|