Gratitude.
Résignation chrétienne devant l'épreuve.
Chaville,
6 septembre 1874
Madame la Marquise,
Le r.p. Le Prevost a reçu avec reconnaissance le dernier envoi que vous lui avez
fait l'honneur de lui adresser le 3 septembre. Il est profondément sensible aux
marques de votre si chrétienne affection; de son côté, il garde un grand
souvenir devant Dieu de si précieux avantages; il y répond, comme un malade, en
partageant avec tous ceux qui l'aiment le mérite des souffrances qu'il
s'efforce d'accepter avec patience et résignation; il n'ose assurer qu'il y
réussisse toujours aussi bien qu'il le voudrait. Il est vrai de dire que les
suffocations, en particulier, sont souvent fort pénibles. Il se conformera aux
intentions que vous voulez bien lui exprimer, et tout particulièrement il
veillera à ce que celles relatives aux messes et prières soient continuées en
tout cas, et quelque chose qu'il plaise à Dieu de régler pour lui-même.
Il vous prie de l'excuser s'il n'ajoute rien à ces quelques lignes, sinon les
nouvelles assurances de son profond et inviolable attachement pour vous même,
Madame la Marquise,
pour Madame votre mère et vos chers enfants.
M. le Comte de Caulaincourt, qui a traversé Paris ces jours derniers, est venu
faire ici une petite
visite.
Le Prevost
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