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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 101 - 200 (1843 - 1850)
    • 151  à M. H. Taillandier
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151  à M. H. Taillandier

Conditions pour faire vendre la statue de la Sainte-Famille. Rappel des bienfaits spirituels de leurs entretiens à St Valéry-en-Caux.

Duclair, 28 août 1846

Très cher Confrère et ami,

Votre petite lettre datée du 21 août, remise par vous à M. Laurençot, a été sans doute oubliée au Ministère, car elle ne me parvient qu'aujourd'hui 28. Je me hâte de vous donner le renseignement que vous me demandez.

Nous avons la propriété de la statue de la Sainte Vierge; elle a été faite exprès pour la Sainte-Famille par le p. Jehan et donnée par lui à l'œuvre; nous pouvons donc en vendre les exemplaires selon notre volonté. Je ne saisis pas bien la nature de la demande qui a été faite à Micheli. Les marchands qui veulent des exemplaires de notre statue désirent-ils purement et simplement les acheter? En ce cas, je ne vois aucun inconvénient à leur en vendre au prix que Micheli et M. Froget conseilleraient de déterminer, mais que je ne penserais pas devoir être moindre que 5f puisque M. Micheli, de la rue Guenégaud, les vendait 10 et que les marchands auraient ainsi un bénéfice notable. S'ils demandent seulement à prendre cette statue en dépôt, je ne sais s'il y aurait grand avantage, surtout s'ils ne prennent pas la responsabilité des accidents dans leurs envois en province. Du reste, M. Maignen qui s'est beaucoup occupé de cette statue et qui s'entend en arrangements de ce genre pourrait avec vous décider ce qu'il convient de faire.

Vous avez recevoir, mardi ou mercredi, une petite lettre de moi et vous aurez été surpris de n'y rien trouver sur ce sujet. Vous en voyez maintenant la raison, c'est que votre propre épître s'est attardée en chemin. Vous m'écrirez bientôt de nouveau, je l'espère, pour me parler plus en détail de nos amis, de nos petits travaux, de vous surtout, cher Confrère, dont je suis heureux de pénétrer intimement, vous le savez, la pensée et le cœur. Ce n'est pas seulement une douce consolation pour les amis chrétiens de s'épancher affectueusement l'un avec l'autre, c'est aussi un précieux moyen de s'éclairer réciproquement et de s'encourager au bien. Je me suis senti souvent en meilleure disposition en suite de mes entretiens avec vous, et je garderai un perpétuel souvenir des aimables causeries de notre voyage à St-Valéry. Je revois souvent en esprit les lieux où nous allions journellement ensemble, je refais par la mémoire nos conversations, nos dialogues spirituels, j'entends encore votre voix et l'impression qui me reste de tout cela est pleine de charme et de douce paix; c'est vraiment un aimable repos que le bon Dieu nous a ménagé pendant ces quelques semaines, il a plus que tout le reste contribué à l'amélioration telle quelle de ma pauvre santé; c'est que le calme de l'esprit et du cœur, quand ils se tiennent sans effort unis en Dieu et dans une sainte charité, est un baume puissant pour toutes les douleurs.

Adieu, très cher Confrère, je vous embrasse tendrement et suis en N.S.

Votre tout dévoué frère et ami

Le Prevost

 

Offrez mes sentiments respectueux à vos chers parents, mes bons et dévoués souvenirs à nos amis.

 

 

 




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