175  à M. Maignen

MLP. cherche à prévenir toute occasion de froissement. Situation de la Congrégation naissante.

14 avril [1847]

Vous sembliez hier soir, cher ami, vouloir me dire quelque chose que vous ne m'avez pas dit; prenez confiance, je vous en prie, et parlez-moi avec l'abandon que j'ai droit d'attendre de vous. S'il est quelque chose dans ma conduite qui vous paraisse mauvais, dites-le moi en toute simplicité, j'examinerai devant Dieu ce qui peut être à faire et je corrigerai s'il y a lieu ce qui peut être répréhensible.

Le moment ne peut être loin maintenant où nous aurons à régler notre situation, j'ai besoin de connaître votre pensée tout entière; écrivez-la moi si vous ne trouvez pas l'inspiration de me la dire de vive voix. croyez que j'en tiendrai bon compte; je désire le bien de notre petite œuvre, je ne voudrais causer de tort ni de peine à personne, à vous surtout, tous les sacrifices que je croirai possibles, je les ferai à l'intérêt commun et pour la gloire de Dieu avant tout, puisque nous devons la chercher uniquement.

Priez un peu avant de me répondre.

A vous en N.S.

Le Prevost