Gratitude pour sa visite à Grenelle. Bienfaits de la Providence.
Paris, 2 mai
1850
Monseigneur,
Nous avons été profondément
touchés du témoignage d'extrême bienveillance que vous avez accordé à notre
petite communauté, et le souvenir en restera gravé au plus intime de notre
cœur.
Si nous n'avions déjà un livre de chronique où sont
inscrits tous les faits offrant quelque intérêt pour notre œuvre, nous eussions
senti la nécessité d'en créer un pour y laisser la trace de votre douce et
paternelle visite; elle y est mentionnée et elle restera, si le Seigneur daigne
nous accorder quelqu'avenir, comme une preuve de plus de la bonté du Père
Céleste pour ses moindres enfants.
C'est d'après votre conseil, si je ne me trompe,
Monseigneur, que nous avons, dans le temps, commencé ces notes sur les actes de
la petite communauté; nous serons, encore plus exacts que par le passé à les
continuer, encouragés que nous serons par vos précieux avis; d'ailleurs à
chaque fait que nous inscrivons se trouve mêlé quelque bienfait de la Providence et quelque
nouveau sujet de confiance et d'espoir pour nous.
Je remarque avec une vive reconnaissance que votre nom
vénéré inscrit dès la première page se retrouve de temps en temps dans les
autres et semble comme essentiellement tissé dans la trame de notre œuvre.
Veuillez être assuré, Monseigneur, que nous y voyons un signe de la protection
du Seigneur et un gage des bienfaits que son amour veut bien encore nous
réserver.
Le petit troupeau se met tout entier à vos pieds et
sollicite humblement votre bénédiction paternelle.
Je suis, dans des sentiments de bien respectueux
attachement, Monseigneur,
Votre très humble serviteur et dévoué fils en N.S.
Le Prevost
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