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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 201 - 300 (1850 - 1855)
    • 201  à M. Lecoin
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201  à M. Lecoin172

Témoignage d'amitié et de communion dans la charité. Gratitude pour l'avoir remplacé durant son absence.

 

St-Valéry-en-Caux, 27 juillet [1850]

Très cher Confrère et bien bon ami,

J'attendais de jour en jour pour vous écrire quelques lignes que j'eusse reçu quelques renseignements attendus par moi touchant la retraite de la Sainte-Famille, afin d'en causer avec vous en même temps que je me rappellerais à votre bon souvenir. Mais divers embarras retardant l'arrivée des solutions que je désirais, je ne veux donc pas différer davantage à vous adresser ces quelques lignes de bonne et fraternelle affection. Les absences momentanées ne sont pas sans profit pour les vraies et solides amitiés, on sent mieux alors le prix des ces âmes fidèles et dévouées que le Seigneur a unies à nous pour nous rendre moins dur et moins fatigant le chemin de la vie; on repasse plus à loisir tous les témoignages qu'on a reçus de leur bienveillante et généreuse bonté et l'on sent s'accroître pour elles et sa reconnaissance et son attachement. C'est précisément ce que je sens ici, très cher ami, pour les bons et affectionnés Confrères qui m'accordent une indulgente amitié, et pour vous tout particulièrement qui n'êtes ni le moins fidèle, ni le moins dévoué. Les années ont déjà passé sur notre affection et l'ont consacrée; j'ose dire aussi qu'elles l'ont affermie et accrue; les vieilles amitiés sont comme les vieux vins toujours plus généreux à mesure qu'ils ont plus de temps. J'ai donc la bonne confiance, très cher Confrère et ami, que le dernier jour nous surprendra travaillant encore à nos petites œuvres et pour tous ces pauvres gens auxquels nous attachent la charité et le désir de leur faire quelque bien.

Je vous remercie mille fois, très cher ami, des soins si assidus que vous accordez à nos petites affaires et du zèle si chrétien qui vous a fait prendre en mon absence une grande part de mes charges avec les vôtres; j'espère que le bon Maître vous récompensera comme un vrai et fidèle serviteur; je le prie tous les jours pour vous afin qu'Il vous bénisse, et en vous-même et en tous ceux qui vous sont chers.

Je ne vais pas tarder, du reste, à vous rejoindre et je ferai tous mes efforts pour alléger à mon tour votre fardeau en prenant toute la part possible à nos petits travaux.

J'ai écrit hier à M. Maignen et lui ai donné quelques indications qu'il vous communiquera au sujet de la retraite. Je serai le samedi 3 août à mon poste, rue du Regard, si Dieu me prête vie et forme.

Jusque là, ayez, cher ami, quelques bons souvenirs pour moi et croyez à tous mes sentiments de tendre attachement.

Votre dévoué ami et frère en N.S.

Le Prevost

 

P.S. Souvenir affectueux à tous nos amis.

M. Paillé vous remercie et vous serre cordialement la main.

 

 





172 Confrère de St-Vt-de-Paul.





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