La
Ste-Famille de la place Dupleix change de local.
MLP. sollicite la présence de son confrère pour remplacer le père Milleriot le jour de
l'inauguration.
Paris, 3 août
1850
Très cher Confrère,
La
Sainte-Famille de la place Dupleix s'installe demain
dimanche, 4 août, dans sa nouvelle chapelle; j'aurais eu le désir d'avoir pour
cette solennité la présence de notre bon p. Milleriot; à mon grand regret, il
sera retenu à la
Sainte-Famille de St-Médard dont le Père spirituel est
absent.
Au défaut du p. Milleriot, un de ses enfants nous
conviendrait parfaitement; c'est pourquoi, très cher ami, je recours à votre
charité, vous conjurant de dire quelques mots à ces pauvres, très pauvres gens.
Ne m'objectez pas que je vous avertis trop tard, je suis arrivé hier au soir
des bains de mer où on m'avait envoyé; d'ailleurs une des narrations que vous
avez si bien faites à St-Sulpice ira à merveille. La messe est à midi, ce
serait à midi ½ ou midi ¾ au plus tard que vous parleriez, vous pourriez très
aisément être revenu pour la distribution des enfants du patronage qui ne
commence qu'à 2h.
La béarnaise, place St-Sulpice, va aux Invalides et la
place Dupleix n'est qu'à quelques minutes de là, en traversant le Champ-de-Mars
devant l'Ecole Militaire. Il suffirait, pour nous trouver, de demander la
nouvelle chapelle.
J'insiste bien vivement, très cher Confrère, pour obtenir
de vous cet acte de condescendance et de vraie charité: vous rendrez service au
p. Milleriot qui était peiné de me voir en embarras, et vous serez agréable au
bon Dieu en servant les plus pauvres parmi ses pauvres.
Croyez bien d'avance à toute ma reconnaissance
comme aux sentiments dévoués avec lesquels je suis
Votre tout affectionné Confrère et frère en N.S.
Le Prevost
Notre retraite commence vendredi au soir. Je compte bien
sur vous et sur tous nos amis de Stanislas.
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