221  à M. Planchat

M. Planchat doit prendre tout le repos nécessaire avant de rentrer à Paris.

Grenelle, 18 septembre 1851

Très cher fils en N.S.,

Il me semble sage de prolonger votre promenade autant que vous n'y trouverez pas de lassitude et d'ennui; c'est un indice que la nature peut exiger encore cette concession, et, puisque vous vous étiez donné la tâche de la remettre en tel état qu'elle n'eût plus rien à dire, il vaut mieux en finir avec elle une bonne fois pour toutes. Je crois donc, très cher ami, que vous ferez bien de suivre le petit plan de route que vous m'avez communiqué et de revenir à Paris quand cette excursion sera terminée, si, comme je l'espère bien, votre santé vous paraît tout à fait satisfaisante.

J'envoie aujourd'hui même votre petite lettre à M. Caduc, afin qu'il vous adresse ce que vous lui demandez. M. Beaussier a dû vous écrire à Bayeux.

Adieu, très cher fils et ami en N.S.; je résiste à la tentation de converser un peu plus longtemps avec vous; notre retraite se clôt demain, nous prions beaucoup pour vous; souvenez-vous aussi de nous qui vous sommes tendrement unis dans la charité du divin Sauveur.

Votre dévoué Père et ami en N.S.

Le Prevost