237  à M. Vasseur¹⁸¹

MLP. se prépare à accueillir ce nouveau frère. Il l'exhorte paternellement à tirer profit d'une contrariété.

Paris, 8 octobre 1852¹⁸²

Très cher fils en N.S.,

Je vous donne par avance ce nom que mon affection et vos bonnes dispositions m'inspirent de vous donner, et j'ai la confiance que le divin Seigneur ratifie cette adoption et l'agrée dans sa tendre charité.

Nous avons regretté tous ici l'incident qui a retardé un peu votre voyage, mais cette petite épreuve aura son avantage; elle fortifiera votre volonté, elle accroîtra la ferveur de votre désir et elle vous rendra encore plus propre au service de Dieu. D'une autre part, nous prierons beaucoup les uns pour les autres durant le court intervalle qui doit encore nous tenir séparés; nous correspondrons quelquefois, et de cette sorte nous préparerons le jour de notre réunion définitive.

Nous commençons dès ce jour, très cher ami et fils en N.S., à vous considérer comme membre de la famille et, dès que vous deviendrez libre, vous trouverez votre place toute prête parmi nous.

Jusque là, restez bien docile aux avis de notre cher f. Caille et voyez dans son affection une image de notre propre dilection.

Je prie Dieu, très cher fils, de vous combler de ses grâces et je suis en J. et M.

Votre affectionné ami et Père

Le Prevost