La vie intérieure et les oeuvres de charité, tel est le
but voulu par MLP. pour sa Communauté. Il remercie
l'évêque d'Angers pour l'annotation ajoutée au Règlement de 1852.
Paris, 30
décembre 1852
Monseigneur,
Notre f. Myionnet nous a rapporté à son retour
l'excellente et paternelle lettre que vous avez daigné nous écrire. Je l'ai lue
à tous nos frères rassemblés et je puis donner l'assurance à Votre Grandeur que
pas un mot n'est tombé à terre; tous les cœurs se sont ouverts pour recevoir
les conseils que vous ont dictés et votre haute expérience et le bienveillant
intérêt que vous nous accordez. Aussi j'ai la confiance que plus que jamais
nous resterons fidèles à l'observance de notre règlement qui se trouve comme
confirmé par l'approbation qu'il a reçue de vous. La vie intérieure unie à l'exercice
des œuvres de charité, telle a été notre fin au moment où sous vos yeux nous
nous sommes offerts au Seigneur; nous y avons constamment tendu, malgré les
difficultés de la route et nous continuerons, avec l'aide de Dieu et vos sages
assistances, à nous y former de plus en plus. Nous avons quelquefois douté de
nous-mêmes dans les heures d'épreuves, mais jamais de l'excellence et de
l'utilité de notre œuvre. Nous espérons que, malgré notre indignité, le bon
Maître nous gardera à son service et nous permettra de continuer ce que nous
avons commencé pour sa gloire.
Je me plais à redire à Votre Grandeur que le
voyage du f. Clément est loin de nous paraître inutile puisqu'il nous a rendu
le secours de vos directions et conseils dont nous étions depuis trop longtemps
privés. Nous ferons en sorte qu'ils ne nous manquent plus désormais par notre
faute et nous serons très empressés à les solliciter.
Je n'ai pas encore vu le petit appendice ou annotation
que Votre Grandeur a daigné ajouter à notre règlement183. M. l'abbé
d'Andigné ayant désiré jeter un coup d'œil sur cette pièce et l'ayant encore
entre les mains. Dès qu'il m'aura été renvoyé je tirerai grand profit des
observations que vous avez bien voulu nous communiquer, Monseigneur, et tous
nos bons frères auront, j'ose vous en donner l'assurance, une profonde
déférence pour vos avis.
Je ne finirai pas sans offrir à Votre Grandeur les
hommages de notre petite famille à l'occasion du nouvel an; daigne le Seigneur
exaucer les vœux que nous lui adressons du fond du cœur pour vous et pour votre
cher troupeau.
Nous remercions aussi Votre Grandeur de la charmante
image qu'elle a envoyée à chacun de nous; notre bon p. Beaussier, en
particulier, est profondément touché de ce précieux souvenir et me charge de
mettre à vos pieds sa vive reconnaissance.
Nous nous y tenons tous de même, Monseigneur, pour y
recevoir votre bénédiction.
De Votre Grandeur
L'humble serviteur et fils respectueux en N.S.
Le Prevost
|