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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 201 - 300 (1850 - 1855)
    • 241  à M. Vasseur
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241  à M. Vasseur

MLP. se réjouit de la toute prochaine entrée de M. Vasseur en communauté. Beauté de la vocation religieuse: notre apparent sacrifice constitue, en réalité, la meilleure part.

 

Paris, 6 janvier 1853

Très cher fils en N.S.,

Je reçois toujours avec une vive satisfaction vos petites lettres, parce qu'elles sont bonnes et simples et qu'elles expriment, j'en suis convaincu, les vrais sentiments de votre cœur. La dernière m'est particulièrement agréable en ce qu'elle m'annonce votre prochaine arrivée; nous attendons tous votre venue, cher enfant, car vous êtes dès longtemps pour nous un ami, un frère, et pour moi un fils chéri que je serai heureux d'accueillir et d'embrasser tendrement.

Jusque là, je ne cesserai de prier pour vous le divin Seigneur et la Très Sainte Vierge, notre Mère, de vous protéger, de veiller sur vous et de confirmer votre volonté, afin que vous consommiez généreusement votre sacrifice. Je me sers à dessein de ce mot, cher ami, pour vous rappeler toute la beauté, toute la sainteté de notre vocation. Plus heureux que les gens du monde, nous n'appliquons pas notre esprit, notre cœur aux biens misérables de la terre, mais à Dieu et aux choses du Ciel; nous mettons sous nos pieds tout ce qui est périssable pour nous élever à ce qui est éternel. Notre pauvre nature, toujours inclinée aux joies terrestres, murmure parfois et se révolte et c'est en cela que consiste notre apparent sacrifice; mais nous sommes si généreusement récompensés par l'amour de notre Dieu, par les satisfactions intérieures de la conscience, par le goût intime et profond des délices de la maison du Seigneur qu'il ne nous reste qu'à le bénir de nous avoir choisis entre mille pour nous approcher tout près de Lui et nous donner la meilleure part.

Réjouissez-vous donc, cher enfant, à l'approche du jour où vous pourrez enfin vous donner tout entier à un si bon Maître, et disposez votre cœur, afin qu'il se consacre bien amoureusement à Lui.

Lorsque vous serez prêt à partir, vous m'écrirez un mot afin de m'avertir. Ce ne sera jamais trop tôt à notre gré.

En attendant, croyez-moi bien sincèrement, très cher fils,

Votre dévoué ami et Père en N.S.

Le Prevost

 

 




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