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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 201 - 300 (1850 - 1855)
    • 256  à M. Caille
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256  à M. Caille

Il y a une sainte intelligence entre les coeurs qui rapproche les âmes dans le dévouement et la charité. M. Vasseur admis à faire ses promesses. Diverses nouvelles de la Communauté.

 

Paris, 21 novembre 1853

Mon bien cher ami et fils en N.S.,

Nous trouvions que vous tardiez bien à nous donner de vos nouvelles, et nous n'étions consolés de votre long silence que par la pensée que vous alliez arriver bientôt. Je vous remercie des assurances que vous nous donnez de votre tendre attachement; il répond au nôtre que ni l'éloignement, ni l'absence ne sauraient altérer; loin de là, la confiance réciproque s'accroît et la volonté de demeurer unis en Dieu et pour sa gloire semble désormais assurée. Nous ne saurions méconnaître la grâce de Dieu en ces dispositions, car Lui seul rapproche ainsi les âmes dans le dévouement et la charité; puisse cette sainte intelligence de nos cœurs produire de bons fruits pour nos frères et pour nous.

Notre cher Alphonse répond lui-même à la demande que vous me faisiez, s'il continuait à nous donner satisfaction. Vous voyez comme il a fait justice de quelques tentations que lui suggérait parfois le démon, comme c'est l'ordinaire dans l'année de noviciat. Il m'avait plusieurs fois pressenti sur la possibilité de faire ses promesses prochainement; j'avais ajourné la chose à notre retraite de Pâques prochaine, mais le voyant ces jours derniers un peu inquiet, quoique sans grande raison, des imaginations que le mauvais esprit lui représentait, j'ai pensé qu'il pourrait s'en débarrasser en prenant son parti bravement; je ne doute pas que ce moyen, dont nous avons déjà éprouvé le bon résultat, ne lui réussisse parfaitement. Il eût aimé que son p. Caille fût présent à cette intéressante action de sa vie, mais il a pensé que son bon ange vous inspirerait de prier pour lui.

Quant aux jeunes Thuillier et Crestel, je vous laisse entièrement juge de leurs dispositions et des directions qu'il convient de leur donner; je prie souvent pour eux, comme pour tout cet aimable et chrétien entourage que le bon Dieu vous a donné; assurez-les de mon affection et de mon bon souvenir. J'embrasse aussi le pauvre Sausset, nous prions pour lui avec nos enfants. Tous nos frères vont bien et vous attendent; quand vous tardez trop à nous venir voir ou à nous écrire, ce sont des réclamations générales. Nous n'avons rien de nouveau; un bon jeune homme semble devoir entrer avec nous, il appartient à la Conférence St-Sulpice, je lui crois les qualités désirables, seulement il est si petit de taille que le plus petit de nos frères est grand auprès de lui. Si, comme je l'espère, son cœur est large et haut, sa taille de nain ne sera pas un obstacle à nos yeux.

J'exhorte bien M. Albert à vous donner satisfaction, et j'espère toujours que le temps mûrira sa raison.

Adieu, cher bon ami, je vous embrasse tendrement en J. et M.

Le Prevost

 




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