267  à M. Caille

Les distributions des prix dans les Oeuvres de Paris et d'Amiens.

Lundi 27 août [1854]

Très cher ami et fils en N.S.,

Notre f. Maignen, invité à une distribution de prix, (elles sont, comme je vous le disais, très multipliées en ce moment) et ne pouvant refuser d'y faire au moins une apparition, me prie de joindre deux mots à l'envoi qu'il vous fait d'un paquet de livres. C'est une bonne occasion de vous donner signe de souvenir, je ne veux point la négliger.

Votre lettre, quoique bien courte, nous laisse penser que vous allez bien et que le Seigneur continue aussi à bénir vos travaux. Je l'en remercie et le conjure de vous continuer son miséricordieux appui. Tout va bien aussi autour de nous; la retraite de notre Sainte-Famille s'est admirablement terminée; la distribution de M. Maignen a été fort brillante; celle de Grenelle, hier, avait aussi beaucoup d'intérêt, enfin celle de notre maison de Vaugirard a laissé peu à désirer.

J'en augure bien pour la vôtre qui ne nous touche pas moins, le bon Maître donne protection évidente à nos œuvres; nous tâcherons de répondre à sa bonté.

Je ne saurais vous répondre présentement pour la présence de M. Maignen à votre distribution, il m'a remis votre lettre en hâte, en partant pour la réunion à laquelle il est invité, sans que j'aie pu m'entretenir avec lui; je vois seulement que votre assemblée se tient un dimanche, jour peu favorable à notre cher ami.

Il est possible que je sois moi-même contraint à faire une absence d'une huitaine de jours; le f. Paillé est aussi en voyage momentané. Tous nos frères se rappellent à votre bon souvenir et vous embrassent affectueusement; croyez-moi bien toujours, dans les Cœurs de J. et de M.,

Votre dévoué Père et ami jusqu'à la fin

Le Prevost