Demande pour que soit renouvelée l'aide aux
Saintes-Familles, si bienfaisantes pour les pauvres.
Paris, 11 décembre 1854
Monsieur le
Vice-président et cher Confrère,
Le Conseil de Paris s'est occupé l'an dernier de l'œuvre
de la Sainte-Famille
et il a bien voulu lui accorder un secours de 1.000f pour aider les
réunions pauvres et favoriser l'établissement de quelques nouveaux foyers de
l'Œuvre.
Cette allocation encourageante a atteint son but; toutes
les réunions anciennes se soutiennent bien et le nombre total des
Saintes-Familles s'est encore accru; on en compte maintenant 11 à Paris; enfin,
3 ou 4 autres sont en voie de fondation et, selon toute apparence, verront le
jour très prochainement.
Le Conseil de Paris et en général aussi toutes nos Conférences
apprécient si bien l'utilité de ces réunions instructives, consolantes pour nos
pauvres, si édifiantes pour nous-mêmes, qu'il n'est pas besoin d'en faire
ressortir ici l'avantage. C'est le vœu de tous qu'on puisse successivement dans
les divers quartiers ménager aux familles visitées par nous un moyen si
puissant pour les moraliser et les ramener à Dieu. Aussi avons-nous la
confiance que nos Confrères du Conseil de Paris ne refuseront pas plus cette
année que l'an dernier d'assister l'œuvre en lui accordant un nouveau secours.
Sans cet appui vraiment nécessaire, les Saintes-Familles, isolées et sans lien,
impuissantes à s'assister l'une l'autre, languiraient et seraient arrêtées dans
leur développement. Une somme relativement bien modique suffira au contraire
pour les soutenir et les stimuler efficacement, elle sera l'occasion d'un grand
bien moral et religieux, en même temps qu'elle témoignera du zèle du Conseil de
Paris pour les intérêts spirituels de nos pauvres.
Veuillez croire, Monsieur le Vice-Président et cher
Confrère, à tous mes sentiments les plus dévoués en N.S.
Le Prevost
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