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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 201 - 300 (1850 - 1855)
    • 296  à M. Caille
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296  à M. Caille

Observations sur le règlement de la communauté: temps de repos; nécessité de la récréation. Contrôle des dépenses. Nouvelles des malades. Affaires temporelles.

 

Vaugirard, 28 mars 1855

Très cher ami et fils en N.S.,

J'ai examiné vos petits règlements provisoires; ils me semblent tels que l'état présent des choses permet de les faire et pourront vous soutenir suffisamment, si vous les suivez aussi bien qu'il vous sera possible. Je remarque seulement que, dans le vôtre, il n'y a qu'un quart d'heure pour dîner, je crois qu'il faudrait un peu plus. D'un autre côté, votre lecture spirituelle en commun, à 2h.1/2, étant placée immédiatement après la réception des pauvres et apprentis, n'est-il pas à craindre que, la réception se prolongeant bien souvent, la lecture ne soit que rarement possible? Enfin, je ne vois pas le plus petit bout de récréation commune; il vous est peut-être difficile de régler les choses autrement, je le reconnais; c'est néanmoins une chose regrettable, cet exercice est bien utile en communauté. Nous n'aurons pas à nous en inquiéter néanmoins si, après examen, vous ne voyez pas de place pour ce moment de délassement. Dieu suppléera à tout et remplira Lui-même tous les vides dans nos œuvres et dans notre petite Communauté, ayons donc confiance et reposons-nous sur Lui.

Je serai bien satisfait si vous me dites quelques mots de temps en temps sur vos dépenses; vous ne pouvez encore guère évaluer, même approximativement, ce que la maison rue St Jacques vous coûtera annuellement et quelles ressources la Providence donnera en apparence pour y subvenir. Lorsque vous aurez quelque expérience un peu indiquée de ces dispositions, je vous prie, cher ami, de m'en faire connaître le résultat. J'aurai le cœur plus content en suivant ainsi vos mouvements dans le temporel comme dans le spirituel, car nous ne devons sur aucun point demeurer étrangers les uns aux autres et nous gagnerons beaucoup à rendre notre union aussi vraie et aussi intime qu'il se pourra.

Nous allons bien ici, sauf quelques indispositions, notre cher abbé Lantiez a une petite vérole volante peu marquée, mais qui le retient cependant au lit; cette maladie semble se cramponner chez nous depuis plusieurs mois, et, l'un après l'autre, prend tantôt un frère et tantôt un enfant. Notre pauvre M. Viollat baisse toujours et nous semble atteint sans remède; il s'atténue et se réduit à rien. N'oubliez pas de prier souvent pour lui; c'est une belle et pieuse âme qui eût pu faire le bien sur la terre, si le Seigneur ne semblait la vouloir appeler bientôt au Ciel.

Nos affaires temporelles ne vont pas mal non plus. L'hiver a été rude dans notre maison d'orphelins, à cause de la cherté des denrées, mais nous en voilà sortis sans encombre grâces à Dieu; notre sermon, qui a eu lieu tout récemment, a produit 5.000f, ce sera un secours utile et dont nous devons remercier le Seigneur.

Notre affaire du Montparnasse marche, un peu lourde toujours, mais, là encore, l'aide du divin Seigneur ne nous fera point défaut.

Adieu, bien cher ami et fils, tous nos frères vous aiment et vous sont tendrement attachés; faisons tous ensemble une famille bien fermement unie et le Seigneur se complaira au milieu de nous.

Votre ami et Père affectionné en N.S.

Le Prevost

 




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