301  à M. Caille

Vie des œuvres. De possibles vocations à Angers.

Jeudi 3 mai [1855]

Cher ami et fils en N.S.,

M. Savary repart si vite que j'ai à peine le temps de vous écrire deux lignes. On vient de me remettre le paquet de lettres qui avait été joint aux livres dont je vous ai fait l'envoi; on les avait retirées parce qu'on craignait pour nous les amendes dont sont frappés les envois de lettres frauduleux. On aurait pu seulement différer un peu moins la remise de ces lettres; les voici telles quelles, elles viennent assez tard pour n'avoir plus d'à-propos, mais vous en ferez ce que vous voudrez.

Je vous enverrai les notes des lits dans ma prochaine lettre, M. Myionnet a l'une des deux et je ne l'ai pas là en ce moment.

J'ai payé le loyer de M. Dupetit, je vais lui envoyer sa quittance.

Mon f. Paillé va tâcher de remettre à M. Savary les livres que vous nous demandez, avec un petit paquet pour mon petit enfant Firmin Thuillier.

Embrassez-le pour moi et mon fils Vince aussi, je n'ai pas le temps de leur écrire aujourd'hui, mais je les aime tendrement et je prie fidèlement pour eux. J'ajouterai 20f aux 50f promis au f. Vince pour le S^t Joseph; M^me Restou va le commander et faire tous ses efforts pour parfaire la somme nécessaire au payement de cette statue.

Priez tous ensemble, il se fait un mouvement de 3 Confrères d'Angers qui inclinent à se donner à la Communauté; cela pourrait devenir un heureux commencement, demandez à la S^te Vierge de se charger de cette affaire; nous lui laissons le soin de tout durant ce mois béni tout particulièrement. Je la prie de vous bénir pour moi indigne et de nous réunir tous en son cœur de Mère.

Le Prevost