Union fraternelle dans la communauté d'Amiens.
Les chemins de croix installés dans plusieurs chapelles de nos communautés. Prier pour les vocations.
Vaugirard, 18
septembre 1855
Très cher ami et frère en N.S.,
J'ai à peine le temps de vous écrire quelques lignes,
mais j'aime mieux peu que rien; c'est toujours un petit souvenir de charité
fraternelle.
Je remercie Dieu de tout ce qu'Il daigne faire pour notre
maison d'Amiens où règne sa paix et l'union des cœurs; ayons bonne confiance,
ces petits commencements se fortifieront et arriveront à quelque œuvre vraiment
bonne pour la gloire du Seigneur.
Notre f. Vince suit son traitement, il ne peut se
remettre que peu à peu; cela demandera encore du temps, mais nous espérons que
le mieux sera sensible prochainement.
Je me suis remis aux exercices de la Communauté sans être
bien fort encore.
Le r.p. de Ponlevoy reviendra à la fin de cette semaine,
nous règlerons définitivement le moment de la retraite et nous vous informerons
sans retard.
Le chemin de la croix a été installé à notre chapelle de
Nazareth le même jour, 14 septembre, où vous l'installiez à Amiens; que le
Seigneur soit béni de cette double faveur, nos trois chapelles ont maintenant
ce précieux privilège; je crois que cela ne s'est pas fait sans un dessein de
Dieu, car les trois chemins de croix nous ont été donnés sur les différents
points presque au même moment.
Nous apprendrons avec joie la résolution de notre jeune
ami Allard, si elle le tourne vers nous; je crois que c'est un bien pieux
enfant, cher à Dieu et à Marie.
Je crois que vos vues au sujet de Mme votre
sœur sont toutes dans son intérêt bien entendu, vous avez assurément tardé
autant qu'il se pouvait à prendre ce parti, je crois qu'il est devenu
nécessaire.
Tous nos frères vous aiment tendrement, le f. Vince vous
a fait une petite lettre.
Adieu, bien cher ami, daigne le Seigneur verser sur vous
et sur tous nos jeunes frères ses plus précieuses bénédictions.
Votre ami et Père en N.S.
Le Prevost
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