323  de MM. Mainville et Vince à M. Caille

   P.S. de M. Le Prevost

MLP. attend M. Caille à Vaugirard avant la retraite de Communauté.

Vaugirard, le 22 octobre 1855

Cher Père en N.S.,

Je vous écris ces quelques lignes, c'est pour vous dire comment je me trouve au milieu de ces Messieurs qui sont si bons pour moi, surtout notre digne Père, M. Le Prevost, qui ne sait quelles caresses nous montrer. Le bon Dieu, en m'appelant à Lui, m'a fait sentir les effets de toute sa miséricorde; j'ai appris que vous deviez venir à la fin de la retraite, je me suis empressé de vous écrire pour vous dire que vous m'apportiez ce qui reste de linge à moi; vous n'oublierez pas ma casquette, une mauvaise paire de bottines et l'Imitation de N.S.J.C. qui se trouve dans le tiroir de la table en face de M. Dumoulin, ainsi que mon paroissien de chant romain, et ce qui est à moi qui pourrait quelquefois me servir à Vaugirard. Je finis en vous embrassant de tout mon cœur, ainsi que mon cher f. Marcaire qui est si bon, sans oublier les enfants de la maison; vous leur direz que je me recommande à leurs prières. Vous direz bien des choses de ma part à tous les Messieurs Directeurs des patronages.

Séraphin Mainville

Bien cher et bon ami,

J'aurais bien des choses à vous dire, quoique toujours souffrant; je suis vraiment bien faible, je ne ferai donc que de vous embrasser, mais c'est de tout cœur.

Votre fils tendrement affectionné

J. Vince

M. Le Prevost et tout le monde vous attend pour la clôture de la retraite qui aura lieu samedi matin.

Veuillez m'excuser auprès de M. l'abbé Decaix si je ne réponds pas à son aimable petite lettre, mais je suis vraiment bien peu fort; je me dédommagerai le plus tôt possible; les ordres sont donnés pour ce qu'il me demande.

Je crois que notre f. Thuillier serait bien aise que vous lui apportiez ses outils; çà vous paraîtra indispensable, je pense.

Je vous embrasse encore et comme tout à l'heure de tout cœur.

J. Vince

Mille bonjours, amitiés et respects à notre f. Marcaire et à tous ces Messieurs, ainsi qu'à nos jeunes gens et à tous les enfants.

Cher bon ami, la clôture de notre retraite se fera samedi matin; il serait donc désirable que vous arriviez vendredi. Embrassez pour nous le f. Marcaire, il ne manquera que lui pour la réunion de toute la famille; M. Allard va bien.

Votre dévoué ami et Père

Le Prevost