Sollicite son aide pour Nazareth, en situation financière
difficile.
Vernet-les-Bains,
20 décembre 1855
Très cher ami et
frère en N.S.,
J'ai été touché jusqu'aux larmes de tout ce que vous avez
tiré du bon trésor de votre cœur pour m'encourager et me consoler dans ma
sévère retraite. Vous avez des accents comme personne ne les a, des paroles que
le bon Dieu seul inspire aux cœurs qu'il fait les agents de sa divine charité.
Votre bonne épître est si douce et si précieuse que je la
garde et veux l'envoyer à nos frères comme devant rester au foyer de notre
petite famille parmi nos titres les plus chers.
Gardez toujours à mes frères votre fraternel intérêt.
Aidez surtout mon f. Maignen à se tirer d'une dernière petite crise pour
Nazareth qui, après cette liquidation du moment, va ensuite marcher
régulièrement. Mais il faut ici un peu d'appui à mon bon ami, M. Maignen. Le
divin Seigneur, je l'espère, inspirera aux âmes généreuses la pensée de lui
venir en aide. J'écris aujourd'hui, comme vous me l'avez conseillé, à M. le
Président Général pour recommander cette affaire à sa bienveillance, et
j'invite M. Maignen à l'aller voir. Si vous croyez le moment convenable pour
dire encore à M. Baudon quelques mots favorables, j'attends ce bon office de
votre inépuisable affection.
Tout à vous dans les Cœurs de J. et M.
Votre ami et frère
Le Prevost
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