MLP. retarde de huit jours la visite prévue.
Hyères, 8 mai
1856
Monsieur l'abbé,
La
Providence semble préférer votre avis au mien
car de divers côtés mes amis m'écrivent que la saison
est froide et mauvaise à Paris et me demandent avec insistance de différer mon
retour; ici ceux qui m'entourent médecins et autres, me tiennent le même
langage. Je craindrais de mettre quelque entêtement dans ma détermination en ne
cédant pas à ces avertissements bienveillants; je vous demande donc permission,
Monsieur l'abbé, d'ajourner de huit jours la visite que je me fais un plaisir
de vous faire et de n'arriver à Marseille que le samedi au soir 17, veille de la Ste Trinité.
Nous serons encore alors dans l'octave de la Pentecôte et sous
l'influence des grâces répandues par l'Esprit-Saint, nous n'aurons donc rien à
perdre dans le délai que je crois devoir prendre par déférence pour mes amis.
Veuillez recevoir, Monsieur l'abbé, la nouvelle
expression des sentiments respectueux et dévoués avec lesquels je suis
Votre humble et affectionné
serviteur en J. et M.
Le
Prevost
M. Paillé vous prie d'agréer
son respect.
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