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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 301 - 400 (1855 - 1856)
    • 378  à M. Halluin
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378  à M. Halluin

Impressions favorables de sa visite à Amiens. Les obligations de la vie religieuse ne sont guère pesantes quant le cœur les accepte avec générosité. Union fraternelle entre ceux qui se dévouent aux mêmes œuvres. Il faut que M. Halluin écrive.

 

Amiens, 15 juin 1856

Cher Monsieur l'abbé,

Je ne veux pas quitter votre voisinage sans vous adresser quelques mots d'adieu, et sans vous remercier de l'accueil affectueux que vous nous avez fait. Je suis revenu le cœur content; je souhaitais trouver dans votre œuvre le vrai et pur dévouement, je l'ai rencontré; je souhaitais aussi que si notre union se consommait, elle fût bien cordiale et bien entière; je crois que mes vœux sont pleinement remplis; si nous allons à vous en toute simplicité et charité, vous venez aussi à nous dans un sentiment pareil; tout est donc selon Dieu, car la sainte union des âmes pour son service et pour sa gloire est l'offrande la plus agréable à ses yeux.

J'ai la confiance que sa grâce nous assistera pour rendre bientôt notre alliance effective; nous y travaillerons des deux parts de tout notre pouvoir. La bonne nouvelle que vous nous donnez des heureuses dispositions du jeune ecclésiastique [abbé Daviron] qui partage vos travaux m'a grandement réjoui, car nous trouverions dans sa détermination définitive de plus grandes facilités pour préparer une intime fusion de nos moyens respectifs. Tout ce que vous m'avez dit d'ailleurs de ses qualités et aptitudes me laisse penser que le Seigneur le veut parmi ses serviteurs les plus dévoués; nous prierons bien instamment pour qu'il se confirme dans ses bonnes résolutions. Que ne peut-il savoir comme nous, par expérience, combien il est doux de faire au Seigneur le sacrifice absolu de soi-même, et combien les obligations de la vie religieuse sont peu pesantes quand le cœur les accepte généreusement! Bientôt, je l'espère, il l'éprouvera à son tour, et il nous aidera à seconder les desseins de la divine Providence qui veut, de notre temps, sauver le monde par la charité. Je compte bien aussi sur le fidèle concours de votre jeune séminariste [Cousin] et de vos deux autres frères [Augustin Bassery et Joseph Loquet]; le court entretien que j'ai eu avec eux m'a mis aisément en rapport de cœur à leur égard; nous nous sommes compris sans peine, et je crois que nous sommes déjà tous membres de la même famille.

Je vous prie de les assurer qu'à mon retour je disposerai toutes les âmes à les affectionner, et qu'ils compteront bientôt autant d'amis dévoués qu'il y a de frères parmi nous. Je mets aussi dans cette intime union M. de Lauriston, dont le cœur si affectueux est fait pour se fondre dans une famille vouée à la charité; nous attendrons impatiemment sa visite qui sera, dans notre désir, la préparation de sa venue définitive.

Je serai heureux, cher Monsieur l'abbé, de recevoir de vos nouvelles à tous quand vous aurez quelques instants de loisir; les petites lettres que vous m'écrivez, ainsi que vos frères, ne resteront assurément pas sans réponse et achèveront de rendre nos relations toutes familières et toutes faciles.

Veuillez assurez tous vos frères que nous prierons bien assidûment pour eux comme pour vous, et recevez, cher Monsieur l'abbé, tous mes sentiments de respect et de tendre attachement en N.S.

Le Prevost

 

P.S. Notre f. Caille a trouvé une place chez un menuisier pour votre jeune ouvrier.

 

 




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