Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText
Jean-Léon Le Prevost
Lettres

IntraText CT - Lecture du Texte

  • Lettres 301 - 400 (1855 - 1856)
    • 384  à M. Halluin
Précédent - Suivant

Cliquer ici pour désactiver les liens aux concordances

384  à M. Halluin

Satisfaction de recevoir des nouvelles de ses frères. Manque de personnel pour les besoins des œuvres. Adoration des Quarante Heures. Séjour de Timon-David à Vaugirard.

 

Vaugirard, 3 juillet 1856

Cher Monsieur l'abbé,

J'ai reçu, avec votre bonne lettre du 28 juin, les deux petites épîtres que mon écrites les ff. Joseph [Loquet] et Michel. Le tout ensemble m'a causé une vraie satisfaction. L'écriture de ces bons jeunes gens n'est pas mauvaise; ils expriment leur pensée assez aisément, mais surtout ils y montrent une ouverture de cœur dont j'avais déjà été touché dans la visite que je vous ai faite, et qui me donne de très bonnes espérances pour leur avenir spirituel. Je puis rendre le même témoignage du jeune Augustin Bassery qui, d'après votre conseil, m'a écrit aussi d'Amiens, et dont la lettre a dépassé beaucoup mon attente. Je ne sais si notre f. Caille l'y aurait un peu aidé, mais les sentiments qu'il y exprime, la simplicité tout aimable qu'il y montre m'ont tout à fait gagné le cœur. Je lui ai écrit que, s'il se croyait sûr de ses bonnes dispositions, il pouvait nous arriver et qu'il serait accueilli par nous avec une cordiale affection. Nous ferons en sorte, s'il vient, que nos soins et notre sollicitude lui rappellent un peu la bienveillance paternelle qui a veillé sur ses jeunes années et a mis en lui de si précieux germes pour la piété et la vertu.

S'il prend pied parmi nous, sa présence nous permettra de disposer de quelque frère qui pourrait aider à la conduite de vos enfants; mais pour détacher un sujet plus expérimenté et sur lequel vous puissiez compter comme sur un remplaçant pour vous-même, nous aurions besoin que sa place parmi nous fût à peu près remplie. J'avais un peu compté pour cela sur votre jeune ecclésiastique [Daviron], mais jusqu'ici, il ne m'a pas écrit, ce qui semble indiquer une grande hésitation et une volonté encore peu arrêtée. La venue définitive de M. de Lauriston pourrait aussi nous fournir une ressource pour vous aider, non que nous pussions dès l'abord le mettre à quelque emploi capital qui le chargerait trop et ne lui laisserait pas les loisirs dont il aurait besoin dans les premiers temps pour se bien asseoir. Mais, associé à quelqu'un des nôtres, il pourrait, sans trop de préoccupation, donner une aide utile et prendre des connaissances pratiques dont il tirerait plus tard parti. Nous attendons d'ailleurs un nouveau frère qui semble heureusement doué, mais nous ne l'avons pas encore.

Je ne me contriste pas pour nous-mêmes de notre pénurie et du petit nombre de nos sujets disponibles; marcher pas à pas nous a grandement réussi, et nous demeurons volontiers dans ce mouvement de prudente lenteur où nous a maintenus la divine Providence; je souhaiterais seulement de ne pas trop tarder à vous donner satisfaction en vous prêtant l'appui que demande le bien de nos chers enfants d'Arras. J'y pense constamment; nous avons recommandé cette intéressante affaire à l'adoration des Quarante Heures, qui se fait les 3, 4 et 5 de ce mois dans notre chapelle de Vaugirard. Durant ces trois jours, et durant les deux nuits qu'ils comportent, le Divin Seigneur reste constamment exposé pour recevoir les adorations des fidèles et les nôtres propres; c'est un temps de bénédiction; j'espère que, si nous en faisons bon emploi, le Dieu de miséricorde daignera nous assister.

Notre nouveau f. de Marseille, M. Timon-David, dont je vous ai parlé, je crois, dans une de mes dernières lettres, est présentement parmi nous; pour se bien fondre à la famille dont il ne connaissait pas encore tous les membres, il a senti le besoin de passer quelques jours au milieu de nous; je crois que la Communauté a fait en sa personne une heureuse acquisition et qu'il apporte d'ailleurs, avec ses qualités propres, les bonnes traditions de l'œuvre de M. Allemand, dont peut-être vous avez déjà entendu parler.

J'écris quelques mots seulement à vos deux jeunes frères [Loquet et Michel]: j'espère que peu à peu une confiance parfaite s'établira entre eux et nous; nous y apporterons pour notre part les plus sincères et les plus cordiales dispositions.

Soyez assuré, cher Monsieur l'abbé, que tels sont surtout nos sentiments pour vous et que nous souhaitons vivement de nous unir à vous avec une tendre et profonde charité.

Votre tout dévoué serviteur et ami en N.S.

Le Prevost

 

P.S. Je recevrai avec plaisir des nouvelles de votre jeune frère séminariste [Cousin], dont vos dernières lettres ne me disent rien; j'espère qu'il reste toujours dans ses bonnes dispositions; j'avais été très content de l'entretien que j'avais eu avec lui chez vous.

Les exercices de l'adoration me sont un tel surcroît d'occupation que je me vois à regret dans l'impossibilité d'écrire, comme je le voulais aujourd'hui, quelques lignes à vos bons frères; veuillez, cher Monsieur l'abbé, les assurer que je le ferai tout prochainement.

5h. vendredi 4 juillet. Votre jeune f. Bassery vient de nous arriver; puisse-t-il être vraiment conduit par le Seigneur, et trouver par sa grâce l'esprit de dévouement et de persévérance.

 

 




Précédent - Suivant

Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on Tablet PC
IntraText® (V89) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2008. Content in this page is licensed under a Creative Commons License