392  à M. Caille

Conseils et autorisations sur diverses questions d'administration.

Chaville, 30 juillet 1856

Bien cher ami et fils en N.S.,

Je vous écris deux mots seulement, parce c'est de Chaville que je fais ces lignes et que la poste y part d'une manière très incommode.

Je trouve très bonnes les mesures que vous avez prises, les sentiments de détachement dans lesquels vous agissez sont aussi dans l'esprit de Dieu, enfin vous mettez vos affaires sous la protection de la Sainte Vierge, c'est au mieux; dans ces dispositions, on ne saurait se tromper; nous prions avec vous.

Je verrais avec regret que vous fussiez obligé de faire acquérir au nom du diocèse, ce serait bien compliquer les choses et risquer l'unité d'action de l'œuvre dans un temps plus ou moins prochain; vous êtes déjà, pour votre propre maison, en situation mixte et peu assurée, ce serait encore pis si une tierce autorité venait s'adjoindre à vous.

Je crois que vous comptez trop sur le désistement de M. l'abbé Cacheleux; il a entendu entrer pour sa part dans la fondation de votre maison, je ne pense pas qu'il renonce volontiers à ses droits. Il me semble qu'il vaudrait mieux attendre qu'il montrât lui-même la disposition de le faire que de lui demander avec le risque d'un refus qui lui serait pénible ainsi qu'à vous.

J'approuve vos procédés de souscription pour le payement du capital et des intérêts.

Adieu, bien cher ami, invitez notre cher f. Marcaire à m'écrire, il y a bien longtemps que je n'ai reçu de ses nouvelles, embrassez-le pour moi et dites aussi des choses affectueuses à M. Allard de ma part.

Nos frères s'unissent à moi pour vous assurer de nos tendres affections en N.S.

Votre ami et Père bien dévoué en J. et M.

Le Prevost