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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 301 - 400 (1855 - 1856)
    • 398  à M. Halluin
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398  à M. Halluin

Derniers détails du voyage des frères Carment et Thuillier. Ne pas les surcharger de besogne dès leur arrivée. Que M. Halluin sache prendre le repos nécessaire, le Seigneur le lui revaudra.

 

Vaugirard, 28 août 1856

Cher Monsieur l'abbé,

Nos deux frères partiront samedi matin de Vaugirard et s'arrêterons quelques instants à Amiens, où ils retrouveront notre bon abbé Lantiez qui a pris les devants et est déjà à la petite communauté d'Amiens depuis deux jours. Tous les trois se mettront en route vers 5h. et vous arriveront vers 6h.½. J'espère que leur voyage, place par eux sous la protection de la Ste Vierge, se passera bien et que leurs bons anges les conduiront jusqu'à vous. Une fois arrivés, je les croirai en sûreté; c'est vous qui serez leur gardien et votre sollicitude sera pour eux un puissant appui. J'aurais désiré qu'ils pussent, avant leur départ, se recueillir un peu et prendre en Dieu des forces pour le servir avec zèle et dévouement dans votre maison. Malheureusement, la multiplicité de nos occupations ne leur a pas laissé ce loisir. Je vous demanderai de ne pas les mettre en plein, dès le premier jour, dans toutes leurs fonctions, mais de les y faire entrer successivement, afin qu'ils s'y accoutument mieux et ne soient pas, dès l'abord, trop étourdis par le changement et le nombre de leurs obligations.

Le f. Carment, celui qui doit vous assister plus particulièrement pour la conduite de la maison, vient de faire sa distribution au patronage de Grenelle, il en a été très fatigué; on donne forcément beaucoup d'apparat à ces solennités. Si j'avais consulté mon désir, je lui eusse laissé quelques jours de paix et de recueillement pour se rasseoir. Mais je n'ai pas voulu différer trop son départ, afin de ne point vous laisser en embarras. Le Divin Maître nous assistera et la Ste Vierge, à laquelle il est fort dévoué, lui prêtera son secours pour bien remplir ses devoirs près de vous.

J'ai envoyé un de nos frères visiter le jeune Dubus à l'hospice et lui remettre les 10f que vous lui avez destinés; il a remplir aussi vos intentions en lui offrant d'aller se reposer un peu près de vous, s'il en sentait le besoin. Ce frère n'a pu encore me rendre compte de cette petite mission, parce qu'il demeure à Paris, à notre maison de Nazareth, et ne revient que toutes les semaines à Vaugirard. Mais je puis être bien assuré qu'il a de tous points suivi vos intentions.

J'ai écrit à M. Daviron, dont les bonnes dispositions sont pour nous d'un heureux augure, qu'il serait accueilli avec joie à la retraite, ainsi que ceux des ff. d'Arras que vous voudrez bien nous envoyer. Que ne pouvez-vous vous-même vous réunir à nous et prendre un peu de repos dont vous avez tant besoin. Le bon Maître, que nous servons de concert, veille sur vous et saura bien, à l'heure choisie par Lui, vous ménager les soulagements que sa bonté vous aura préparés. Je Le prie de vous assister et de bénir les efforts des frères que nous envoyons vers vous.

Adieu, cher Monsieur l'abbé, assurez tous nos ff. d'Arras de nos bons souvenirs, et croyez vous-même à tous mes sentiments de respect et d'affection en N.S.

Le Prevost

 

 




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