405  de M. Vasseur à M. Caille

P.S. de M. Le Prevost

Souhaits de fête. Détails sur la prochaine retraite.

Vaugirard, 21 septembre 1856

Monsieur et bien cher frère en N.S.,

C'est avec une bien douce joie que je vous écris ces quelques petits mots à l'occasion du jour de votre fête . Je ne trouve rien autre chose à vous dire que ces mots: Je vous aime bien, vous êtes toujours pour moi un Père tendre, un ami dévoué, et afin de vous prouver mon amitié filiale et la reconnaissance que je vous dois à tant de titres, je vais tâcher aujourd'hui d'être bien sage, de bien travailler au patronage, afin de pouvoir demain faire la S^te Communion et prier pour vous le bon Seigneur de toute la ferveur de mon âme.

Voilà, bien-aimé frère et père en N.S., ce que je voulais vous dire aujourd'hui.

Veuillez accueillir avec bonté les sentiments respectueux et affectueux de votre enfant qui se recommande à vos prières.

Je vous embrase, comme je vous aime, de tout mon cœur.

Alphonse Vasseur

P.S. Notre f. Alphonse Vasseur, comme le plus ancien de vos enfants, a désiré nous devancer tous pour vous souhaiter votre fête, mais nous nous joignons à lui, bien cher ami, pour faire des vœux pleins d'ardeur au Seigneur, afin qu'Il accroisse de jour en jour les grâces dont Il vous a déjà favorisé si généreusement. Nous le prierons tout particulièrement à cette occasion pour vous, pour vos œuvres, pour tout ce qui vous intéresse et nous intéresse aussi nous-mêmes, puisque vos affaires sont les nôtres, vos travaux et tout ce que vous faites sont, par la sainte fraternité qui nous unit, communs à toute la petite famille.

Notre retraite commencera dimanche au soir, 28 septembre, et finira le vendredi matin; elle sera donnée par le r.p. Olivaint, jésuite, homme de cœur et de talent; je n'ose guère espérer que vous y puissiez venir; cependant ce serait un grand bien pour vous et un repos spirituel que vous n'avez pu prendre depuis bien longtemps; vous jugerez ce que vos affaires peuvent vous permettre à ce sujet; si vous aviez quelqu'un des vôtres à y envoyer, vous le pourriez faire et nous l'accueillerions bien; M. Halluin compte y venir avec plusieurs des ff. d'Arras.

Les ff. Carment et Thuillier vont bien.

Adieu, cher bon ami, embrassez pour moi mon f. Marcaire, je lui écrirai tout prochainement; mille amitiés à M. Allard.

Toute la Communauté vous embrasse tendrement pour votre fête, et moi plus fort que tous les autres.

Votre ami et Père en N.S.

Le Prevost