Prochain envoi du Règlement, corrigé à sa demande.
Vaugirard, 6
octobre 1856
Monseigneur,
Une retraite de quelques jours
que nous venons de faire m'a empêché de profiter immédiatement des
précieuses notes que vous m'avez fait l'honneur de m'envoyer concernant la
composition de notre règlement; mais bien que j'aie dû me borner jusqu'ici à en
prendre lecture, j'ai pu m'assurer déjà que pas une des lignes si patiemment
écrites par votre main paternelle ne serait perdue pour nous. Je vais réviser
avec ces lumières nouvelles notre projet; il sera, je pense, assez notablement
modifié pour que j'aie besoin de vous le soumettre une seconde fois, mais
j'espère que votre tendre et indulgente charité ne se rebutera point de tant
d'importunités.
Nous avons vu aujourd'hui le bon abbé Choyer dont les
entreprises vont encore s'agrandir en suite de l'association qu'il vient de
former; il garde néanmoins le désir de nous réserver une part dans son œuvre et
nous espérons toujours, de notre côté, qu'il nous sera donné d'y concourir. Vos
bonnes prières, Monseigneur, si vous daignez nous les accorder, hâteront la
réalisation de nos vœux et nous procureront la joie d'aller sous vos yeux, fonder
la petite colonie qu'attendent vos conseils, vos appuis et vos bénédictions.
Veuillez agréer, Monseigneur, les sentiments de profond
respect avec lesquels je suis
Votre humble serviteur et dévoué enfant en N.S.
Le Prevost
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