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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 401 - 500 (1856 - 1857)
    • 407  à M. Caille
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407  à M. Caille

Un jeune postulant, M. Allard, irait à Vaugirard pour y étudier sa vocation. Mouvement de personnel. M. Caille a renoncé à l'acquisition de la maison attenante à celle de sa communauté. MLP. aura à voir son médecin avant l'hiver.

 

Vaugirard, 10 octobre 1856

Très cher ami et fils en N.S.,

Je reçois avec une grande joie les nouvelles que m'apporte votre lettre; nous avions beaucoup d'estime et d'affection pour notre jeune ami, M. Allard, et c'était avec grande peine que nous l'avions vu si indécis sur sa vocation, d'autant que toutes les personnes expérimentées étaient persuadées que la volonté de Dieu l'appelait parmi nous. Nous sommes donc tout consolés en voyant que la lumière s'est faite pleinement pour lui; nous nous plaisons à trouver dans ce fait comme une extension des grâces de notre retraite, et nous remercions bien tendrement le Seigneur qui établit entre nous une communauté si intime et si vraie dans les œuvres et dans les biens spirituels, comme dans les affections.

Nous pensons tous ici qu'il y aurait tout avantage pour M. Allard à venir le plus tôt possible à la maison de Vaugirard; je comprends bien que les avis de M. de Brandt lui pourraient être utiles, mais, d'un autre côté, le mouvement régulier et plus puissant ici de la communauté le soutiendra davantage, l'éloignement de sa famille, le changement de lieux lui seront favorables; enfin, il fera ainsi un petit sacrifice au bon Dieu et se confirmera par là dans sa vocation. Je désire donc bien, mon bon ami, que vous preniez vos mesures pour que cette disposition se réalise au plus tôt, bien persuadé que je suis que M. Allard s'en trouvera bien. Vous n'en aurez point non plus, je l'espère, du détriment, M. Guillot pouvant seconder bien utilement le f. Marcaire, et ne pouvant manquer de s'entendre parfaitement avec lui. Autrement, et si M. Allard devait rester à Amiens, je ne verrais guère de raison suffisante de vous envoyer M. Guillot, car il me semble que, dans l'état actuel des choses et avec l'aide du jeune Défosse, vous pourriez marcher ainsi.

Je trouve bien ce que vous me proposez pour le jeune M. Dufour, le voyage de M. l'abbé Mangot est une occasion favorable; nous attendrons donc ce bon jeune homme lundi ou mardi. Il me semble que, si M. Allard veut prend courageusement son parti, rien ne l'empêcherait d'accompagner aussi M. Mangot.

Veuillez dire, mon bon ami, à ce dernier que, si Vaugirard ne lui paraît pas trop incommode à cause de l'éloignement de Paris, nous serons heureux de le recevoir dans notre pauvre maison.

La démarche que vous vous proposez de faire près de M. l'abbé Fayer, secrétaire de Mgr, me semble tout à fait sage; je vous invite bien à ne pas la négliger.

Je présume que vous avez renoncer, quant à présent, à l'acquisition de la maison attenant à la vôtre, puisque vos dernières lettres ne m'en parlent point; vous aviez résolu de suivre, en cette affaire, les indices donnés par la Providence; c'est la seule voie à suivre quand on veut, dans les œuvres, marcher en sécurité et en tranquillité de cœur; aussi n'avais-je nulle inquiétude et tenais-je pour certain que les choses tourneraient pour le mieux, en quelque sens que ce fût.

Je regrette bien que nous ne puissions prendre part aux fêtes de vos enfants à l'occasion de la St Florent; vous êtes au moins bien assuré, mon bon ami, que tous nos cœurs sont avec vous et ne s'éloigneront que pour se tourner vers Dieu et lui demander d'accroître encore et toujours les grâces qu'Il a déjà répandues sur vous.

Adieu, mon bien bon ami; croyez à tous nos sentiments de tendre affection en J. et M.

Votre ami et Père

Le Prevost

 

P.S. Je dois, dans quelques jours, d'après l'ordre de notre p. Beaussier, voir mon médecin et prendre son avis relativement à mes dispositions pour l'hiver; ma santé se soutient passablement jusqu'ici. Embrassez pour moi mes deux jeunes frères.

 

 




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