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Jean-Léon Le Prevost Lettres IntraText CT - Lecture du Texte |
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408 à M. CailleMLP. insiste pour que M. Caille laisse venir le jeune Allard à Vaugirard. Le départ du frère Guillot pour Amiens est imminent. La santé de MLP. l'obligera sans doute à s'éloigner quelque temps de la Communauté.
Très cher ami et fils en N.S., Nous avons reçu avec une grande satisfaction le vénérable M. Mangot, dont la présence parmi nous a beaucoup édifiés; il a continué son voyage, après s'être arrêté deux jours à peine à Paris, mais il a promis de nous revoir à son passage en retournant à Amiens; nous espérons que, s'il n'est pas trop pressé, il pourra prolonger un peu plus cette seconde visite. Nous avons accueilli le jeune M. Dufour que vous nous avez envoyé et qui accompagnait M. Mangot; son extérieur prévient en sa faveur, mais sa grande jeunesse d'une part, et de l'autre, le peu de temps que nous avons eu jusqu'ici pour le connaître, ne nous permettent encore de rien préjuger sur son avenir. Je ne désapprouve pas, mon bon ami, le parti que vous avez pris de suspendre le départ pour Vaugirard de M. Allard; vous l'avez fait pour le plus grand bien et avec de justes raisons, puisque M. l'abbé de Brandt, dont la bienveillance pour nous demande de notre part tant de déférence et de gratitude, inclinait à cet avis; toutefois, après y avoir bien pensé devant Dieu, il me semble qu'il serait désirable que notre jeune ami prît courageusement sa résolution et se rendît parmi nous. Il a si longtemps hésité à se déterminer que la Communauté, après la longanimité dont elle a usé envers lui, à droit de lui demander un acte de volonté et de sacrifice un peu décidé, comme témoignage de son ferme désir de servir le Seigneur en union avec elle. Je crois d'ailleurs qu'il y aura pour lui grâces d'état tout particulièrement dans la Maison-Mère, et qu'il y retrouvera les appuis dont il a besoin. J'espère que M. l'abbé de Brandt ne m'en voudra point de ne pas partager absolument son avis; j'ai dû juger un peu les choses au point de vue de la Communauté, en même temps que dans l'intérêt de notre jeune frère; je compte sur le bienveillant intérêt de M. de Brandt pour affermir ce cher enfant, si la mesure que je demande lui était un peu pénible. Je ne différerai pas le départ de notre f. Guillot, je sens bien qu'il vous est nécessaire; je vais prendre mes mesures pour qu'il se rende à Amiens dans le commencement de la semaine prochaine; je souhaite bien que la venue de M. Allard s'effectue dans le même temps; nous pourrons ainsi faire une sorte de compensation pour quelques services que le départ de M. Guillot va laisser ici en souffrance. Si, un peu plus tard, un besoin manifeste se faisait sentir d'un nouvel aide chez vous, nous ferions tous nos efforts pour vous donner assistance. mais, en ce moment, nous pourrions difficilement vous envoyer deux frères; je suis encore bien incertain si je ne vais pas être contraint de m'éloigner encore pour quelques mois; en ce cas, je serais sans doute contraint d'emmener avec moi quelqu'un des nôtres; ce serait un nouveau vide que nous aurions peine à combler. J'apprends avec une bien vive satisfaction les marques de bonté et de protection que vous a données Mgr. d'Amiens; l'accueil si rempli de bienveillance qu'il nous avait fait ici devant nous devant nous faire espérer son appui paternel, nous tâcherons de le mériter par notre zèle, notre soumission et notre dévouement; nous tâcherons surtout, par notre fidélité à la grâce, de nous rendre dignes de la protection divine, sans laquelle toutes les autres assistances ne serviraient de rien. Tenez-moi au courant de tout ce qui regarde votre projet d'acquisition; je n'ai pas bien compris par qui et au nom de qui l'achat serait fait. Assurez M. Giraud de toutes nos sympathies dans l'affliction que le Seigneur a voulu lui envoyer; toute notre Communauté a prié pour sa bonne mère; nous avons la confiance que le Seigneur a fait miséricorde à cette âme simple et pleine de foi et de piété. Adieu, mon bien bon ami; offrez mon respect à M. l'abbé de Brandt; embrassez pour moi les chers ff. Marcaire et Allard. Votre dévoué Père et ami en N.S. Le Prevost
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