A propos de brochures édifiantes. Ecrire et se
communiquer des nouvelles favorise la vie de communauté. MLP. l'encourage dans son combat spirituel.
Cannes, 17 décembre 1856
Mon bien cher enfant en N.S.,
Notre f. Myionnet m'a fait passer deux pièces
fort édifiantes que vous avez pris la peine de copier pour les communiquer à
nos ff. de Vaugirard et à moi: l'une sur M. Dupont de Tours271, l'autre
concernant la guérison miraculeuse d'une jeune fille par l'intercession de N.D.
de la Salette.
Ces deux écrits m'ont profondément touché et auront
assurément aussi beaucoup édifié nos frères; je vous remercie pour eux et pour
moi de la bonne inspiration que vous avez eue en cette occasion. On partage
dans le monde, en famille, les avantages et plaisirs temporels; on ne doit pas
être moins empressé dans les familles religieuses de donner part à ceux qu'on
aime à tous les avantages et biens spirituels dont on dispose.
Notre bon abbé Taillandier m'a écrit sur les derniers
instants de sa sainte mère, amie si dévoué de notre Communauté, les détails les
plus touchants. En envoyant la lettre à M. Myionnet, je lui ai recommandé d'en
envoyer une copie à Arras; s'il ne l'a pas fait, rappelez-le moi.
Il y a longtemps déjà que vous ne m'aviez écrit;
faites-le quand vous aurez un moment; vous m'aviez annoncé, en particulier,
quelques détails sur vos efforts et triomphes relativement à votre défaut
dominant. Ces petites ouvertures m'intéressent vivement, ne manquez pas de les
faire à l'occasion. Mon petit fils Firmin Thuillier m'oublie beaucoup. Je vais
devenir jaloux de notre bon p. Halluin qui sait si bien gagner le cœur de ses
enfants; mais non, bien cher ami, je ne suis pas jaloux; nous ne cherchons tous
que la gloire du Seigneur, elle est dans la sainte union des âmes pour sa
gloire et notre salut.
Votre ami et Père en J. et M.
Le Prevost
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