MLP. délègue le père Lantiez à la bénédiction de la
maison d'Amiens.
Vaugirard, 8
septembre 1857
Fête de la Nativité de la Ste Vierge
Bien cher ami et fils en N.S.,
J'arrive hier de Normandie, trop fatigué de ce voyage
pour qu'il me soit possible de repartir immédiatement pour Amiens, mais notre
bon abbé Lantiez nous représentera à la bénédiction de notre chère maison
d'Amiens et recevra pour la
Communauté toutes les grâces que le bon Maître va répandre en
cette occasion sur ses serviteurs et sur leurs œuvres. Nous y assisterons tous
par la pensée et nos cœurs prieront avec les vôtres pour que l'Esprit du
Seigneur daigne pénétrer nos âmes et produire en nous et pour nos humbles
travaux d'abondants fruits de salut. Je demande en particulier pour vous, mon
bon ami, les forces et la charité nécessaires pour subvenir à tous les soins
dont vous êtes chargé; j'ai la confiance que le bon Maître, voyant la pesanteur
du fardeau, daignera le porter avec vous. Ayons bonne espérance, attendons
beaucoup de Dieu et, sans témérité comme sans mollesse, tâchons de correspondre
à ses adorables desseins.
Je veillerai à ce que les ff. Maignen et Jean-Marie
[Tourniquet] s'occupent activement de vos commissions et vous donnent prompte
réponse.
J'écris quelques mots au f. Guillot; son bon esprit et sa
foi vraie et solide me donnent bonne espérance qu'il saura trouver en Dieu son
appui.
Adieu, mon bon ami, croyez en ma tendre et profonde
affection en J. et M.
Le Prevost
P.S. Je vous serai obligé de me faire parvenir l'étoffe
dont j'ai besoin pour une houppelande pour moi (dessus et doublure) et pour une
soutane destinée à M. Roussel.
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