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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 401 - 500 (1856 - 1857)
    • 491  à M. Caille
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491  à M. Caille

Avis de MLP. sur le groupe de ND. de la Salette destiné à Vaugirard. Il réitère sa défense d'augmenter le nombre des internes à Amiens. Projet d'union avec les ateliers de l'abbé Choyer d'Angers. subsides à la mère du frère Marcaire.

 

Vaugirard, 19 septembre 1857

Bien cher ami et fils en N.S.,

J'étais un peu contristé d'être resté si longtemps sans nouvelles de votre côté, mais j'en comprenais bien les raisons, car je savais que vous aviez coup sur coup votre bénédiction de maison, l'exposition, la loterie, etc.; tout cela joint à vos charges ordinaires devait vous rendre la vie bien rude et ne vous laissait guère le temps de correspondre au dehors.

Je vous remercie du dessin du groupe de N.D. de la Salette; il répond bien à nos vues; je reste un peu hésitant toutefois sur ce que nous devons faire; l'image que nous désirerions avoir devant sans doute trouver place dans une chapelle, il semble que le groupe avec les enfants pourrait ne pas convenir pleinement; la statue de la Ste Vierge versant des larmes ou N.D. expiatrice, telle qu'on la prépare présentement à Angers, serait sans doute mieux acceptée. Espérons que la Ste Vierge elle-même nous dirigera et nous fera connaître ce qui est le mieux, selon les desseins de Dieu, et le plus capable de bien édifier les hommes en les portant à réparer les violations de la loi divine.

Je vous remercie aussi des étoffes que vous m'avez envoyées, elles sont bien telles que je les souhaitais; je vous prie d'en retenir le prix sur la pension du jeune Normandie et de m'envoyer la facture; je tiens beaucoup à ce que cette petite affaire soit réglée ainsi, autrement, nous n'aurions nulle liberté pour vous faire les demandes nécessaires; dites-moi donc simplement, mon bon ami, le prix des étoffes et retenez-le sur la somme que vous toucherez pour le jeune Normandie.

Je comprends bien que vous ayez peine à refuser l'admission de nouveaux enfants internes chez vous, mais vous savez combien sont graves les raisons qui nous ont décidés à en limiter le nombre; si, nonobstant ce que nous avons réglé, vous en recevez au-delà du chiffre marqué, d'un en un, vous vous trouverez débordé; je crois donc que vous ne devez pas en recevoir de nouveaux; je vous y invite bien instamment.

J'apprends avec joie que tout va bien dans votre petit intérieur, je ne souhaite rien tant que d'y voir la paix et la plus intime charité; les quelques observations que je vous ai faites à l'occasion n'étaient point un blâme, tant s'en faut, mais tendaient seulement à vous rapprocher le plus possible de vos frères en ouvrant leur cœur et le vôtre à une mutuelle confiance et à une parfaite unité de vues. Je sais tout ce qu'il y a de cordiale volonté en vous pour tout bien, je suis donc bien tranquille, le Seigneur vous assistera et continuera de bénir vous et tout ce qui vous entoure.

Nous n'avons rien de nouveau ici, tous les frères vont bien, le jeune frère admis à l'époque de la retraite, M. Emmanuel Legallais, se soutient bien et est un sujet de bonne espérance.

Ma santé n'est pas plus mauvaise, je vais essayer de traverser l'hiver ici, on m'a fait un petit oratoire pour que j'aie la messe sans sortir le matin.

L'affaire d'Angers, dont je vous ai dit quelques mots, a un peu avancé sans être pleinement terminée. Il s'agirait de faire passer à la communauté les ateliers d'art religieux fondés par M. l'abbé Choyer, et d'établir chez nous, à Vaugirard, une petite succursale qui occuperait nos enfants persévérants. Nous avons commencé ces jours-ci, à cette fin, un petit atelier de ciselure qui marche déjà assez bien. Je vous reparlerai de tout cela plus au long, si la chose tourne définitivement à une conclusion affirmative. J'espère que nous arriverions ainsi à soutenir l'orphelinat et le petit noviciat des persévérants par leurs ressources propres, ce serait un point bien essentiel.

Adieu, mon bien bon ami, mettons cela et tout le reste dans les mains du Seigneur, sans autre vue que d'accomplir son adorable volonté.

J'embrasse vous et vos frères bien affectueusement

Votre ami et Père en J. et M.                                        Le Prevost

 

Je pense que vous ne voyez pas de difficulté à ajouter aux 120f que nous accordons à Mme Marcaire 60f pour compléter le prix de son logement à Paris; avec cela, elle me dit qu'elle sera contente et à l'abri du besoin.

Respects à M. l'abbé Deberly.

 

 




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