Retraite de communauté et neuvaine préparatoire. MLP.
invite M. Halluin et les frères d'Arras à y participer. Nouvelles des Œuvres. A Vaugirard, il faudra veiller,
dans l'avenir, à moins de dérangements.
Vaugirard, 28
septembre 1857
Bien cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,
Notre retraite commencera définitivement dimanche
prochain 4 octobre, le soir, et se clora le vendredi matin. Elle nous sera
donnée par M. l'abbé Garbominy, homme d'une grande charité, très saint prêtre
qui a donné sa vie et sa santé pour le service de Dieu. Sa parole respire le
zèle et le dévouement. j'espère
que nous nous préparions par la prière aux exercices de la retraite, et nous a
invités à faire à cette intention une neuvaine que nous avons commencée samedi.
Elle se compose du Veni Creator, avec les invocations Cor Jesu et
Cor Mariæ, omnes sancti Angeli et Archangeli, omnes sancti et sanctæ
cæli, orate etc.
Vous ne pourrez, sans doute, faire suivre entièrement à
nos ff. d'Arras cette neuvaine, mais ils en pourront toujours faire une partie,
et le bon Dieu verra pour le reste leur intention.
Je souhaite bien, cher Monsieur l'abbé que vous puissiez
être des nôtres pour cette retraite; elle vous servira de repos et vous
rapprochera de nous durant quelques instants.
Je vous serai bien reconnaissant de me dire combien de
nos frères pourront vous accompagner, afin que nous disposions la place de
chacun.
Nous allons assez bien ici, le bon Maître, sachant notre
faiblesse, nous épargne les grandes épreuves; nous tâchons que le travail nous
serve de pénitence et de mortification. Nous tendons en ce moment à régler les
choses de manière que tous aient une vie sérieusement occupée. Nous avons eu
beaucoup de dérangements; nous veillerons à ce qu'ils soient moins fréquents à
l'avenir. Nous organisons définitivement un petit atelier de ciseleurs pour
ceux de nos persévérants qui pourront convenir dans cette sorte de travail.
Adieu, bien cher Monsieur l'abbé, ce sera une fête pour
nous tous de vous voir arriver avec les ff. d'Arras; nous dirons de plein cœur
notre Ecce quam bonum, après votre venue.
Le f. Georges vous prie, avec instance, de lui apporter
son Atlas. Je crois qu'il désirait encore quelque autre chose, je
l'oublie présentement.
Croyez, bien cher Monsieur l'abbé, à tous mes sentiments
d'affectueux dévouement.
Votre ami et Père en J. et M.
Le Prevost
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