498  à M. Halluin

Travailler à bien s'entendre. S'oublier soi-même pour la gloire de Dieu.

Vaugirard, 3 novembre 1857

Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

Je vous envoie, sans y rien ajouter, un petit résumé de situation et de journal qu'a fait encore cette semaine le f. Georges pour vous être envoyé. Tout va selon l'usage, notre monde est bien occupé, c'est un bon moyen de vivre en paix et d'attirer les grâces de Dieu. je vous remercie de votre bonne lettre; nous avons besoin de temps en temps de nous assurer ainsi que nous sommes bien d'accord et que nous nous entendons pleinement. Nous cherchons en tout et toujours et bien uniquement la volonté de Dieu, nous nous abandonnons à sa conduite, assurés qu'Il nous mènera à bonne fin; nous ne songeons point à nous-mêmes, mais à sa gloire; nous n'avons point de vues propres, mais seulement la docilité pour obéir à ses desseins. Avec ces dispositions, nous sommes en paix. Je ne comprends pas qu'on puisse faire autrement les œuvres de foi et de charité.

Le f. Vasseur s'occupe de vos souliers. Je reviendrai sur l'affaire d'Angers, si les circonstances semblent nous mener à quelque décision de ce côté. Je pense qu'en la connaissant mieux, vous n'y verrez, comme nous, qu'une œuvre propre à nous assurer du travail. Du reste, nous irons pas à pas, et non sans consulter le Seigneur.

Je vous prie d'assurer tous nos frères de notre cordiale affection et de recevoir vous-même, cher Monsieur l'abbé, mes sentiments les plus dévoués en J. et M.

Le Prevost