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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 501 - 600 (1857 - 1859)
    • 508  à M. Halluin
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508  à M. Halluin

Embarras pour le remplacement du frère Carment, retenu au chevet de son père. Brèves nouvelles des Persévérants et de la communauté de Vaugirard.

 

Vaugirard, 19 décembre 1857

Bien cher Monsieur l'abbé,

Je voulais répondre immédiatement à votre lettre du 16, j'en ai été empêché par une sortie indispensable. De plus, le f. Myionnet est à Angers pour régler une affaire de famille urgente, je me trouve un peu plus chargé. les quelques mots que je reçois de vous aujourd'hui, avec la lettre y jointe du f. Carment, me peinent vivement. je vois vos embarras et je ne trouve que des moyens insuffisants pour y remédier. Il me paraît bien difficile de rappeler le f. Carment, tant que son père reste en danger de mort. Je mets bien volontiers à votre disposition, pour vous aider durant cette semaine, ou le f. Alphonse [Vasseur], ou le f. Legallais qui sont les plus solides pour la surveillance; mais je ne me dissimule pas, comme vous le prévoyez vous-même, qu'un frère étranger à la maison d'Arras et non connu des enfants ne peut guère prendre influence d'emblée sur eux et les diriger utilement. Je vous laisse juge de ce qui sera le mieux et mets ce moyen à votre disposition. Nous n'aurions pas hésité, M. Lantiez et moi, à nous priver, pour vous aider, de M. Myionnet, quelque nécessaire qu'il nous soit aux approches de Noël et pour le mouvement général de la maison; mais je l'attendais aujourd'hui et je reçois de lui, à l'instant, une lettre par laquelle il m'annonce qu'il ne peut revenir que mardi et plus probablement jeudi.

Je ne réponds que sommairement aux autres points de votre lettre, ne voulant pas retarder l'envoi de celle-ci. Nous prions bien cordialement pour votre retraite. Nous tâchons, au milieu de l'activité de nos œuvres, de ne pas oublier que le principal secours est dans la prière et que, sans la grâce, nous ne pouvons rien. La lettre que m'avait écrite M. Carment était, comme je vous l'ai dit, bien convenable, mais je ne suis pas satisfait du tout de celle que vous me communiquez. J'aurai soin de l'en avertir en temps opportun. J'espère que la précipitation et la peine qu'il a des souffrances de son père peuvent un peu diminuer ce qu'il y a de répréhensible dans la rudesse de ses paroles; mais ce n'est pas une excuse suffisante.

Je suis bien aise que Paul Piard soit employé seulement comme aide pour vos classes et n'ait pas la direction d'une division. ces jeunes sujets ont trop peu d'aplomb pour conduire sagement et soutenir les enfants d'une classe; il faut qu'il soient eux-mêmes soutenus et dirigés, on n'en peut tirer parti qu'à cette condition.

Je recevrai avec plaisir des nouvelles de Brice. Votre petit mot d'aujourd'hui n'en parlant point, j'espère qu'il va mieux. Le f. Jean-Marie [tourniquet] est alité, je ne sais si son indisposition va prendre de la gravité. M. de Lauriston a, comme vous le pensez, négligé ses affaires; il n'a, depuis six mois, pas touché un sol de ses petits revenus et ne nous a remis que les petites sommes qu'il avait disponibles à sa venue chez nous. Dès qu'il recevra quelque chose, il pensera certainement aux obligations qu'il avait acceptées. Il se déconcerte facilement et, bien que ses occupations ne soient pas énormes, il s'en laisse facilement embarrasser.

Les souliers vous seront envoyés au commencement de la semaine.

Je clos cette lettre un peu en hâte, cher Monsieur l'abbé, pour ne pas manquer le courrier; je souhaite bien qu'elle vous trouve un peu allégé dans vos difficultés; comptez que nous ferons pour vous aider, de notre côté, tout ce que nous pourrons.

J'embrasse vous et tous nos frères en J. et M. et suis, avec une respectueuse affection.

Votre dévoué ami et Père en N.S.

Le Prevost

 

P.S. J'écris au f. Carment que je m'en rapporte à sa conscience pour abréger son absence autant qu'il le pourra. Je crois qu'on peut compter qu'il n'en abusera pas et ne perdra pas un moment. Ferdinand et Jules vous offrent leurs respects.

 

 




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