Exhortation paternelle à se dévouer auprès de M. Halluin.
Vaugirard, 20
janvier 1858
Bien cher enfant en N.S.,
Je vous écris
deux lignes seulement, étant très pressé aujourd'hui, pour
vous dire ma satisfaction de vous voir rentré aux saintes occupations de votre
vocation, saintes puisque N.S. est véritablement dans la personne de tous vos
chers enfants. Je prie bien le Seigneur de vous donner beaucoup de grâces pour
que vous secondiez utilement notre bon M. Halluin, qui se trouve bien fatigué
de corps et d'esprit aussi à cause du grand fardeau dont il porte plus que les
autres les charges et la préoccupation. Je verrai dans tous les actes de
dévouement, de patience et de mansuétude que vous produirez une marque de votre
affection filiale pour moi, et le bon Dieu surtout y verra un témoignage de
votre amour et de votre zèle pour son service.
Quand vous écrirez à vos bons parents, ne manquez pas de
les assurer de mon respect, et donnez-moi de temps en temps des nouvelles de
votre bon père. A-t-on mis près de lui un garde-malade? Ce serait assurément
bien utile et bien sage.
Assurez tous nos frères de ma tendre affection; nous
prions pour tous, pour ceux qui sont malades particulièrement.
Votre ami et Père en N.S.
Le Prevost
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