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Jean-Léon Le Prevost Lettres IntraText CT - Lecture du Texte |
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525 à M. HalluinMise au point à propos de la vente décidée par M. Halluin. Le petit nombre vaut mieux que des sujets peu affermis dans leur engagement. M. Myionnet songe à établir une boulangerie à Vaugirard. S'occuper du prochain ne doit pas conduire à s'oublier soi-même.
Je vous remercie de votre bonne lettre. Je n'en avais pas besoin pour savoir combien vos intentions sont simples et cordiales en tout ce que vous faites dans votre œuvre. Vous avez bien compris, de votre côté, que ma petite observation, relativement à la maison de Dainville, était toute dans notre intérêt commun et pour le bien que nous désirons faire ensemble. Je ne m'étonne point, du reste, et j'approuve bien que vous cherchiez quelque terrain plus rapproché de vous pour occuper vos enfants. L'éloignement de Dainville est une difficulté pour des travaux de tous les jours. C'était toutefois une ressource pour vous de pouvoir quelquefois faire séjourner là une partie de vos enfants, durant l'été surtout. Mais vous êtes mieux que nous à même d'apprécier l'importance de cet avantage, et je n'attache aucune valeur réelle à cette remarque. M. Chazaud a montré au f. Georges [de Lauriston] une grande bonne volonté pour votre maison; son expérience pourrait souvent nous être utile dans les affaires et son appui pourra aussi, je l'espère, vous aider encore autrement. Je crois que s'il se trouve un peu de votre côté, nous aurons bien à en remercier Dieu. Je trouve bien tout ce que vous faites pour notre petit Brice. Pauvres enfants! La lumière manque à leur esprit. Ils ne comprennent pas combien l'abri de votre maison vaudrait mieux pour eux que les dangers et les épreuves du monde. Nous prierons pour lui et pour tous les autres; ne nous affligeons pas des défections de ceux qui n'ont pas assez de courage pour nous suivre, mieux vaut pour nous être moins nombreux et n'avoir que des sujets sûrs et dévoués. M. Myionnet me prie de vous demander si vous pensez qu'il y eût pour nous avantage et économie à faire nous-mêmes notre pain à Vaugirard, en établissant une boulangerie que nous n'avons pas, et si, dans ce cas, M. votre beau-frère, qui vous achète ordinairement des farines, pourrait, sans dérangement pour lui et utilement pour nous, nous envoyer aussi des farines telles qu'il vous les expédie. Adieu, cher Monsieur l'abbé, nous faisons ici notre carême de notre mieux, et nous nous préparons au jubilé. Nos frères sont tellement occupés du prochain qu'ils courent risque quelquefois de s'oublier eux-mêmes. Priez pour eux, je vous en conjure, nous prions aussi pour vous. Nous serons bien heureux de vous voir avant la retraite. Toute la famille s'en réjouira, et moi tout particulièrement. Jusque-là, croyez bien à tous nos sentiments de respect et d'affection en N.S. Le Prevost
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