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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 501 - 600 (1857 - 1859)
    • 533  à M. Decaux
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533  à M. Decaux

Regret de ne pas l'avoir vu à Vaugirard. Aimable manière de présenter une réclamation délicate, concernant la pension d'un petit orphelin.

 

Vaugirard, 11 avril 1858

Bien cher ami,

Vous êtes bien décidément un homme cruel pour vos amis; venir chez nous, montrer un peu votre visage à la porte et vous enfuir, n'est-ce pas un raffinement de cruauté? Avant-hier, je suis sorti, bien décidé à vous aller trouver aux Finances pour vous dire ma peine, mais le mauvais temps me prit en route et j'ai rebrousser chemin, n'osant guère encore affronter les intempéries. J'ai bien regretté que vous n'ayez persévéré dans votre bonne pensée de nous voir mercredi dernier; notre petit Conseil ne dure pas longtemps, et d'ailleurs vous eussiez pu y assister sans nous gêner, car je ne crois pas que nous ayons rien de secret pour vous, je vous dis tout ce que je sais et tout ce que je pense; donc, cher ami, regardez-vous à Vaugirard comme étant chez vous; j'aimerais que vous y vissiez comme un lieu de repos où vous viendriez chercher un peu de calme quand vous êtes fatigué, ce qui doit arriver souvent.

J'ai une plainte à vous faire sur M. de Pellerin, Président d'une de nos Conférences. Il a placé chez nous, au nom de sa Conférence qui devait, disait-il, payer la pension, un enfant nommé Victor Salzar qu'il paraissait aimer beaucoup; il a payé d'abord bien inexactement et avec beaucoup de réclamations de M. Myionnet, puis enfin il a cessé depuis 18 mois de rien donner; à toutes les instances que M. Myionnet faisait, il répondait qu'on pouvait être tranquille, que la Conférence était une bonne garantie; en son absence, ses parents font la même réponse et assurent qu'on peut compter qu'il satisfera à ses engagements; mais cela se borne à des paroles sans nul effet: 450f sont maintenant arriérés sur la pension de l'enfant que M. de Pellerin a, bien entendu, tout à fait cessé de voir, de telle sorte qu'il n'a plu ni appui ni répondant. Cette manière d'agir me semble bien délicate, pour un Président de Conférence surtout; ne pourriez-vous, mon bon ami, savoir si c'est en effet la Conférence qui répond de la pension de cet enfant, si elle l'a payée et à qui depuis 18 mois, enfin si elle veut continuer son appui au pauvre enfant orphelin?

Adieu, mon bien bon ami, revenez-nous bientôt, je n'aime pas rester si longtemps sans vous voir. J'ai écrit à M. Baudon pour le remercier du petit article du bulletin; j'ai bien reconnu d'où venait l'inspiration; merci aussi à vous qui vous montrez si affectionné pour nous.

Votre tout dévoué ami et frère en N.S.

Le Prevost




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