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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 501 - 600 (1857 - 1859)
    • 558  à M. Halluin
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558  à M. Halluin

M. Halluin est seul juge du meilleur parti à prendre concernant le frère Loquet.

 

Vaugirard, 31 juillet 1858

Je vois, par la lettre que je reçois aujourd'hui de vous, que vous n'aviez pas, au moment où vous l'écriviez reçu celle que je vous ai adressée de mon côté le 29 ou le 30 de ce mois et qui s'est croisée avec la vôtre. Je crois que les mesures indiquées dans ma lettre répondent bien à vos vues et pourront vous donner du soulagement. Je m'occuperai donc de l'exécution, dès que j'aurai reçu votre réponse, ainsi que nous l'avons dit.

Quant au f. Joseph [Loquet], ma pensée est toujours celle que je vous ai exprimée. S'il y avait eu raison d'espérer qu'à Vaugirard il eût su se tenir dans l'ordre et à l'abri d'écarts fâcheux, je n'aurais pas refusé de faire encore une nouvelle épreuve, en lui faisant achever ici le temps de ses vœux; mais, si l'on peut craindre le moins du monde qu'il ne soit pas plus sage que par le passé, nous ne pouvons nous exposer à des éclats qui seraient ici d'un effet désastreux. Vous seul, cher Monsieur l'abbé, qui connaissez ce pauvre garçon et l'avez suivi depuis longtemps, pouvez bien juger de ce qu'on pourrait attendre de lui. Les termes un peu voilés par la charité dont vous avez usé dans votre lettre ne m'ont pas bien permis de juger la gravité de sa dernière faute. A-t-il quitté de lui-même la maison, pour quelle raison précise? Son état d'ivresse a-t-il été complet et scandaleux pour les enfants ou pour le dehors? Où et comment avait-il eu de l'argent? Ces renseignements seraient utiles pour bien apprécier le cas. Du reste, c'est la valeur morale du sujet qui est surtout à apprécier pour se résoudre touchant son avenir, et, je le répète, vous seul, cher Monsieur l'abbé, pouvez bien en juger. En cas de doute, il vaudrait bien mieux qu'il allât chez M. Cotte, à la Compassion, que chez nous, la nature de cette œuvre permettant plus de latitude pour le choix des sujets qu'il ne nous est permis d'en avoir chez nous. J'attendrai aussi sur ce point quelques mots de réponse de votre part avant de rien préjuger.

Tout va assez bien ici, tout le monde est avec vous en sincère union de cœur et prie bien constamment pour vous et pour votre entourage.

Adieu, cher Monsieur l'abbé, j'embrasse vous et nos frères bien cordialement.

Votre ami et Père en J. et M.

Le Prevost

 

 




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