Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText
Jean-Léon Le Prevost
Lettres

IntraText CT - Lecture du Texte

  • Lettres 501 - 600 (1857 - 1859)
    • 560  à M. Halluin
Précédent - Suivant

Cliquer ici pour désactiver les liens aux concordances

560  à M. Halluin

Le frère Loquet à Vaugirard. Il fait amende honorable. Préparation de la fête des Vacances.

 

Vaugirard, 3 août 1858

Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

Ce matin, deux heures après le départ du f. Alphonse [Vasseur], le f. Joseph [loquet] arrivait à Vaugirard, demandant grâce pour sa faute et promettant de mieux faire à l'avenir. J'étais assez embarrassé pour prendre un parti à son égard, car vous ne m'aviez rien répondu sur les questions que je vous avais faites touchant sa dernière escapade. Il m'a assuré qu'il n'avait nullement le défaut de boire outre mesure, que c'était par défaut d'attention qu'il l'avait fait dernièrement, qu'il ne buvait jamais chez vous hors la maison, qu'enfin il n'avait en aucune occasion, pas même en dernier lieu, usé de l'argent qu'on lui confiait pour boire ou pour aucune chose à son usage. Je vous serai bien obligé, cher Monsieur l'abbé, de me dire ce que vous pensez de ces assertions et quelle confiance vous croyez que je puisse accorder à ce pauvre garçon que j'ai reçu provisoirement ici, en me réservant d'en conférer avec vous. Il me proteste qu'il n'a pas cessé de souhaiter de rester au service de Dieu, qu'il ne pensait à d'autres voies qu'en désespoir de cause et que, si nous le souffrons parmi nous, il se montrera sage, soumis et dévoué. Je vous prie de nouveau de me dire votre avis éclairé sur tout cela et sur le fond qu'il faut faire sur sa fermeté et sa persistance dans ses bonnes résolutions.

Le f. Alphonse est maintenant près de vous; j'ai la confiance qu'il s'entendra avec vous parfaitement. Comme vous le chargerez, sans doute, de vous remplacer quand vous ne serez pas à la maison, je pouvais craindre un peu de jalousie du f. Thuillier, parce qu'ils se sont connus presque enfants et ne se sont pas perdus de vue. Mais je crois que notre f. Thuillier est maintenant assez ferme en raison, et en foi surtout, pour bien prendre tout ce que vous aurez réglé.

Nous sommes ici en préparatifs pour notre distribution qui a lieu le 11, et plus encore pour la fête des Vacances, énorme dérangement pour nous, fixée au 29 de ce mois.

J'ai bonne confiance que vous allez vous retrouver un peu en paix. Vous pourrez, un peu plus tard, avoir quelque repos près de nous et refaire vos forces.

Adieu, cher Monsieur l'abbé, mille affections respectueuses de tous.

Votre ami et Père en J. et M.

Le Prevost

 

 




Précédent - Suivant

Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on Tablet PC
IntraText® (V89) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2008. Content in this page is licensed under a Creative Commons License