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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 501 - 600 (1857 - 1859)
    • 584  à M. Halluin
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584  à M. Halluin

Nouvelles de Vaugirard. M. Myionnet relève de maladie. Rénovation des vœux dans les maisons de l'Institut. Etablissement de statistiques et d'un rapport annuel sur la situation des Œuvres de la Communauté.

 

Vaugirard, 23 novembre 1858

Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

Vous avez bien raison de vous plaindre de mon long silence, je me le reprochais aussi à moi-même, mais nous avons été ces temps derniers envahis par un redoublement d'occupations dans nos ateliers, et par beaucoup de travaux que nous avons faire exécuter de plusieurs côtés dans la maison. D'une autre part, M. Myionnet, qui suit d'ordinaire la plupart de ces services, est resté alité depuis près d'un mois, s'étant cassé un tendon dans la jambe; ce mal est sans danger, mais il se guérit lentement. Je pense que, vers la fin de cette semaine, il pourra se lever et marcher assez pour fêter avec nous la St Clément qui se fera dimanche. Les anciens élèves de la maison reviendront ce jour-là, c'est une occasion de les réunir et de voir où ils en sont. A Paris, on les retrouve moins aisément qu'on ne peut le faire en province, il en est que nous ne revoyons guère que deux ou trois fois par an. M. Myionnet vous remercie tendrement, ainsi que nos frères, de vos bons souvenirs pour sa fête. Il voulait vous écrire, s'il l'a fait, je joindrai sa lettre à celle-ci.

J'apprends avec joie que tout se soutient dans notre chère famille d'Arras. Vous êtes en petit nombre, mais tout le monde ayant bonne volonté et apportant courageusement son concours, vous marchez fermes et bien unis. Que le Seigneur en soit mille fois béni, et puisse-t-Il vous maintenir dans la paix et dans l'amour de sa divine volonté.

Jean-Baptiste a essayé de divers côtés d'entrer dans des Communautés ou Institutions, mais il n'a point réussi. Il n'est pas mauvais au fond, mais il est présomptueux et peu intelligent. Je ne crois pas qu'il ait d'aptitudes pour la vie religieuse.

J'ai la formule pour l'acquisition projetée par vous de la maison dans le faubourg. Je vous l'enverrai avec une procuration quand le moment sera venu.

Je me ferai payer par le f. Tourniquet acompte sur la pension de son neveu, les 52f qui restent dus à Vaugirard par la maison d'Arras, savoir:

2 paires de souliers

12f

1          id

8f

54 casquettes

32f,40

 

52f,40

Je pense comme vous, cher Monsieur l'abbé, qu'il y aurait avantage à ce que la rente de 600f à vous léguée par M. de Bunneville, fût échangée contre une somme une fois payée; je crois même que, si cette somme était de 7 ou 8.000f, il serait encore bien de l'accepter.

Je suis bien aise que votre rénovation des vœux se fasse le vendredi; à Amiens, il en sera ainsi également; enfin, à Vaugirard, nous avions aussi, comme d'un commun accord, choisi le vendredi pour cette cérémonie de famille; nous serons donc tous ensemble le même jour nous offrant au Seigneur par les mains de Marie. puissent tous nos cœurs, unis par la charité, n'en faire qu'un dans le Cœur du divin Jésus.

Nous avons pensé unanimement ici qu'il serait bien utile que, chaque année, nous constations entre nous, dans un petit travail d'ensemble, les travaux de notre Communauté. Pour cela, il serait désirable que chaque maison m'envoyât une note ou rapport un peu détaillé, portant la nature des œuvres opérées, les résultats spirituels et matériels, le nombre de sujet auxquels ils ont profité, enfin une sorte de justification qui pût nous édifier et nous encourager en nous témoignant que notre petite famille, dans ses différentes parties, accomplit sa mission avec courage et bon désir, sinon bien parfaitement. Je vous serai bien reconnaissant, cher Monsieur l'abbé, d'y songer pour notre chère œuvre d'Arras, qui n'est ni la moins utile, ni la moins intéressante parmi celles que le Seigneur nous a confiées.

Embrassez pour nous, je vous prie, tous nos frères et croyez aux sentiments bien affectueux de

Votre dévoué ami et Père en N.S.

Le Prevost

 

 




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