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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 501 - 600 (1857 - 1859)
    • 588  à M. Halluin
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588  à M. Halluin

Les vœux exprimés à la St-Jean contribuent à faire croître la charité fraternelle. M. Halluin cherche des religieuses pour sa communauté. Par manque de personnel, MLP. ne peut lui fournir de l'aide pour ses classes.

 

Vaugirard, 1er janvier 1859

Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

Les fêtes, ma santé toujours frêle, et beaucoup de surcharge de travaux m'ont empêché de vous répondre plus vite et de vous remercier, ainsi que nos bons frères, de vos souhaits à l'occasion de la St-Jean et du nouvel an, j'en ai été bien reconnaissant. Ces marques d'affection, lorsqu'elles viennent sincèrement du cœur, ont un rapport direct avec la charité et concourent à l'entretenir et à l'accroître. Je voudrais vous écrire longuement et me dédommager de votre absence et de celle de nos bien-aimés frères dans ces jours où l'on est si heureux de se réunir en famille, mais je n'ai guère le temps de me reconnaître tant on est, en ce moment, pressé d'obligations multipliées.

Vous attendez au moins quelques réponses aux questions intéressantes que vous m'avez posées, mais je ne le ferais guère ici à tête reposée.

La question concernant les Sœurs n'est pas d'une urgence absolue, puisque trois mois vous sont laissés pour y donner solution. Je pense comme vous qu'il sera bien de faire tout ce que vous pourrez pour garder le secours de la Congrégation qui vous donnait aide puisque, ensemble, elle vous assistait bien grandement. Si, après tentative, vous ne réussissez pas de ce côté, je crois qu'il serait bon d'essayer d'un autre. Je ne crois pas que des séculières, hors de rares exceptions, vous donnassent garantie de suffisance et de stabilité. Vous pourriez en essayer, si vous avez en vue des sujets d'un mérite réel et d'une capacité éprouvée; autrement, mieux vaudrait, je crois, recourir à une communauté. Si vous n'en connaissez aucune qui vous convînt, nous pourrions ici faire quelques recherches. Mais il me semblerait tout à fait désirable que les frères n'eussent aucun rapport avec les sœurs. Ici, nous avons réglé les choses ainsi, et nous nous en trouvons bien.

Pour ce qui regarde vos classes, je comprends vos difficultés, mais je ne vois pas que nous ayons possibilité de vous donner un secours immédiat. En ce moment, M. Myionnet reste impotent, ne marche péniblement qu'avec des béquilles, et tout nous laisse craindre qu'il ne demeure ainsi encore assez longtemps. M. Lantiez, très fatigué, traîne et semble menacé de quelque maladie; il garde le lit puis se relève et retombe. Prendre secours au dehors a bien des inconvénients de la part des frères des écoles surtout, un séculier n'en aura guère moins à beaucoup d'égards. Vous envoyer un nouveau persévérant n'aurait aucun avantage, ces enfants soutenus ici par leurs appuis ordinaires vont très bien sous nos yeux, au loin et isolés, ils faiblissent et servent de peu. Il me semble que le meilleur moyen serait de faire faire les classes des écoliers comme celles des apprentis par les ff. Alphonse [Vasseur] et Cousin assistés, le dernier, par le f. Thuillier, l'autre par le jeune Georges. Puisque les classes des apprentis et des écoliers ne sont pas très longues et se font à des heures différentes, rien n'empêcherait qu'elles fussent faites par les mêmes maîtres. Avec un plan d'études que M. Lantiez pourrait dresser, les ff. Vasseur et Cousin, secondés par les deux autres, pourraient s'en tirer. Si quelques services matériels en souffraient, il serait bien plus facile d'y pourvoir avec quelque agent du dehors. Je ne vois rien de mieux, cher Monsieur l'abbé, pour le moment; peut-être, avec un peu de patience, le Seigneur nous donnera-t-il d'autres moyens.

Adieu, cher Monsieur l'abbé, tous nos frères vous offrent leurs respectueuses affections.

Je vous embrasse au nom de tous.

Votre ami et Père en J. et M.

Le Prevost

 

 

 




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