Mouvement de personnel. Le frère Marcaire reste à Amiens.
Vaugirard, 8
avril 1859
Mon bien bon ami et fils en N.S.,
J'ai trouvé notre f.
Jules [Marcaire] si bien renouvelé par la retraite, si disposé à faire tous ses
efforts pour bien soutenir notre œuvre d'Amiens que je n'ai pu me décider à
tromper son attente en changeant sa destination immédiatement; nous verrons
d'ici à la retraite prochaine comment les choses marcheront; avec un personnel
un peu moins restreint, la vie commune se fera mieux sentir et aura plus de
consolation; les deux frères qui l'accompagnent: le f. Joseph [Loquet] et le
jeune f. Luzier sont doux, flexibles et aimants; j'espère que la bonne harmonie
règnera entre eux et que vous aurez toute satisfaction.
Vous pourrez, je pense, envoyer immédiatement notre f.
Henry [Guillot] dont la présence n'est plus indispensable, puisque des forces
suffisantes vous arrivent.
Adieu, mon bien bon ami, notre retraite a été pleine de
consolation; que n'avez-vous pu la partager avec nous! Je vous embrasse
tendrement en J. et M..
Votre dévoué ami et Père
Le Prevost
|