Pour le bon ordre de sa maison, que M. Caille se concerte
avec le frère Marcaire. Avis de MLP. sur la direction spirituelle
donnée par les prêtres du diocèse.
Vaugirard, 15
avril 1859
Bien cher ami et fils en N.S.,
J'ai appris avec satisfaction, à l'arrivée de notre frère
Henry [Guillot], que votre indisposition avait beaucoup diminué et semblait
toucher à sa fin; je vous invite, mon bon ami, à prendre tous les soins désirables,
afin de vous débarrasser d'une incommodité qui nuit à vos travaux.
J'approuve bien toutes les mesures que vous croyez utile
de prendre pour le bon ordre de votre œuvre, je trouve surtout désirable que
vous puissiez chaque jour concerter avec le f. Jules [Marcaire] toutes les
dispositions d'ordre, de direction et d'administration; tâchez de persévérer
dans cette vue et surtout de vous réserver quelque moment libre pour son
exécution.
Je vous avais dit un mot, lors de votre dernier voyage,
des difficultés qui semblaient demander que nos frères restent désormais sous
la conduite de M. l'abbé Aubert seul. Depuis, il m'est revenu encore qu'on
s'inquiète en divers lieux, et dans les sociétés de charité en particulier, de
la direction que la maison paraît recevoir de M. Mangot. Nous savons bien, pour
nous, que nous n'avons jamais eu qu'à nous louer de la prudence et de la
discrétion du bon abbé qui ne nous a parlé que de Dieu et de tout ce qui
regarde son service dans notre condition; néanmoins, je croirais sage, pour
épargner à ces MM. de Brandt et Mangot quelques contrariétés et à nous
peut-être quelques embarras, de recevoir la direction de M. Aubert seulement.
Il va sans dire que vous mettriez toujours la chapelle à la disposition de ces
MM. pour la messe, et que vous prendriez soin de les bien assurer de tous nos
sentiments de respect et de reconnaissance.
Nous prierons bien pour votre retraite du patronage; vous
aurez, de votre côté, à prier aussi pour les nôtres car, de tous côtés, elles
vont commencer.
Notre frère, M. l'abbé Hello, ira après Pâques, le 3 ou
le 4 mai, à Arras donner la retraite pour la première communion des enfants de
notre maison; je pense qu'en passant ou au retour, il pourra s'arrêter quelques
instants à Amiens.
Adieu, mon bien bon ami, je recevrai avec plaisir des
nouvelles de nos frères quand ils seront bien assis dans leurs emplois; le f.
Guillot ne va pas mal, sauf un mal de jambe, un clou qui l'empêche presque de
marcher et l'oblige à rester momentanément assis.
Croyez bien, mon bon ami, à tous mes sentiments de
profonde affection en J. et M.
Votre ami et Père
Le Prevost
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