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Jean-Léon Le Prevost
Lettres

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  • Lettres 601 - 700 (1859 - 1860)
    • 629  à M. Caille
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629  à M. Caille

Voyage à Amiens différé. C'est M. Myionnet qui se déplacera. Nouvelles de Vaugirard.

 

Vaugirard, 3 juillet 1859

Bien cher ami et fils en N.S.,

Votre bonne lettre m'arrive à temps avant le départ de nos frères, M. l'abbé Faÿ et M. Myionnet, qui vont vous rendre visite demain et qui de là se rendront aussi près de notre bon abbé Halluin.

Les termes si affectueux de votre lettre me font encore plus vivement regretter de ne pouvoir cette fois vous aller voir moi-même, mais ce ne sera, je l'espère, qu'une satisfaction différée. L'extrême chaleur serait, je pense au dessus de mes forces pour un voyage entrepris en ce moment et ne me laisserait guère les moyens de rendre ma visite un peu utile et encourageante pour nos frères. Nous avons d'ailleurs surcroît d'activité à la maison ces temps-ci, à cause d'une construction assez considérable que nous faisons et dont la surveillance absorbe beaucoup M. Lantiez.

La lettre de notre f. Jules [Marcaire] m'a beaucoup consolé en ce qui le concerne; je vois avec joie qu'il a tout à fait surmonté ses dispositions mélancoliques, qu'il prend sérieusement à cœur les intérêts de son œuvre et qu'il s'asseoit plus résolument dans la position qu'il doit prendre comme votre remplaçant. Le long temps qui s'était écoulé sans qu'il m'écrivît me laissait quelque inquiétude sur son état d'esprit, je suis tout heureux de le voir en bonne disposition. Sa mère m'a demandé à l'aller voir, mais assez faiblement et sans insistance; si nous pouvons l'éviter, ce serait bien mieux; je préférerais, si cela semblait nécessaire, qu'il fît lui-même dans deux ou trois mois une petite apparition ici, ce serait moins dérangeant et moins irrégulier. Vous pourrez en causer avec M. Myionnet comme de tout le reste; vous savez que ce bon frère est d'un excellent esprit et que vous pouvez vous entendre avec lui comme avec moi-même, c'est ce qui me console de ne point vous visiter personnellement. Quant au f. Joseph [Loquet], on en peu tirer plus de parti que vous ne semblez le croire; il faut le prendre par l'affection et la confiance, il a besoin d'être relevé et soutenu, le blâme répété trop souvent le porterait au découragement. Je pourrais difficilement le remplacer présentement. M. Henry Guillot se trouve définitivement beaucoup mieux pour sa santé de l'air de Vaugirard; d'ailleurs, l'envoi de M. Ernest [Vasseur] à Nazareth, la conscription du jeune Verdier, etc. nous ont mis un peu à l'étroit, nous n'avons strictement que le personnel nécessaire pour nos nombreux services à Vaugirard. Prenons donc un peu de patience, cher ami, avec l'aide de Dieu, qui ne nous manque jamais, nous arriverons à tout asseoir en bonnes conditions.

Votre ami et Père

Le Prevost

 

 




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