MLP. manque de lumière pour fixer définitivement les
rapports des deux éléments dans l'Institut. Il va proposer à Mgr Angebault une consultation de plusieurs évêques.
Vaugirard, 25
septembre 1859
Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,
Je réponds tout de suite, comme vous me le demandez, à la
lettre que m'apporte notre f. Jean [Maury]. Je n'ai malheureusement qu'une
minute, ayant un rendez-vous qui m'oblige à sortir sans retard.
J'ai le regret de ne pouvoir disposer encore tout de
suite du f. Guillot. Il a l'infirmerie et voilà le temps où nous avons le plus
de malades. Soyez sûr toutefois, cher Monsieur l'abbé, que je reste bien
désireux de vous aider aussitôt que le bon Dieu nous mettra un peu moins à
l'étroit.
Pour ce qui regarde notre Constitution, je n'ai aucune
arrière-pensée et ne vous ai jamais rien caché. Si je n'ai pas précisé
absolument tous les points de notre règle, c'est que je manque de lumière
jusqu'ici pour le bien faire. M. Lantiez et nos ff. du Conseil, qui cherchent
avec moi la meilleure voie à suivre pour bien poser les deux éléments de la Communauté, prient
instamment pour que le Seigneur daigne nous diriger. M. Caille m'a proposé un
moyen qui me semble bien digne d'attention: Ce serait que MMgrs les
Evêques qui daignent s'intéresser à nous: MMgrs de Paris, d'Angers,
d'Arras, d'Amiens et peut-être de Tours voulussent bien se concerter et
chercher avec nous ce que le Seigneur veut. Je vais écrire demain à Mgr
d'Angers pour lui communiquer cette proposition et prier d'y donner suite s'il
l'agrée.302
Je ne sais encore au juste le jour de l'ouverture de la
retraite. Je ne manquerai pas de vous l'écrire dès que je le saurai.
Nous vous embrassons tous, cher Monsieur l'abbé, avec
respect et dévouement.
Votre affectionné ami et Père
Le Prevost
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