Insuffisance en personnel. Echos de la retraite.
Vaugirard, 14
octobre 1859
Bien cher Monsieur l'abbé et fils en
N.S.,
Je vous renvoie
votre cher monde en bonne disposition, je l'espère, et prêt à se donner
cordialement à tout ce qu'exige le service de Dieu. Nous échangeons, selon
votre désir, le f. Jean [Maury] contre un jeune frère, le f. Ernest [Vasseur],
accoutumé aux surveillances et qui pourra se prêter à différents services dans
votre maison ou pour les enfants. Ce sera un soulagement, et cependant je sens
bien qu'il vous restera encore beaucoup à désirer pour le bien de vos enfants.
Espérons que peu à peu nous
deviendrons plus riches en sujets et
serons conséquemment moins chargés dans nos emplois. J'attends quelques sujets,
mais ils seront ou jeunes et inexpérimentés, ou bien ils n'auront pas les
qualités désirables; travaillons dans la patience, l'heure marquée par la
divine miséricorde pour un état meilleur viendra enfin: expectans, expectavi.
Notre retraite s'est bien passée: le r.p. [Petit], moins
savant et moins éminent sans doute que le r.p. Renaud, a pourtant beaucoup de
science, de pensées et de piété. L'effet général a été très satisfaisant, tous
nos frères étaient bien soutenus et contents.
Je serais heureux que vous puissiez, à votre tour,
prendre au mois de novembre quelques jours de repos spirituel. Votre âme, sans
doute, est soutenue par son union à Dieu, mais un peu de calme et de paix à ses
pieds font tant de bien.
Adieu, cher Monsieur l'abbé, j'ai été content des
dispositions du f. Alphonse [Vasseur]. Je crois qu'il vous est bien attaché et
cordialement dévoué à votre maison.
Croyez bien, je vous prie, à tous mes sentiments de
respect et d'affection en N.S.
Le Prevost
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