Préparatifs de réception. Remerciements.
Vaugirard, 23
octobre 1859
Monseigneur,
Nous avons reçu avec une bien
vive reconnaissance l'exemplaire que vous avez eu la bonté de nous envoyer
de votre Lettre Pastorale demandant des prières pour l'Eglise et pour le
Souverain Pontife. A part même le haut intérêt qui s'attache à une cause si
sainte, si sympathique à tous les chrétiens, cet écrit, Monseigneur, ne pouvait
manquer de nous toucher particulièrement, puisqu'il émane du Père vénéré dont
toutes paroles trouvent le chemin de nos cœurs. Nos frères en ont fait la
lecture avec édification et ont redoublé leurs prières pour l'auguste Pontife
dont les épreuves sont en ce moment si douloureuses304.
J'ai à vous remercier aussi, Monseigneur, de l'aimable et
bonne lettre que vous m'avez adressée un peu avant pour m'annoncer que,
répondant à nos vœux, vous daigneriez au mois de novembre nous rendre une
visite et vous arrêter quelque temps dans notre humble demeure. J'oublie la
crainte que j'ai de vous voir bien mal logé, bien mal traité dans une maison si
mal faite pour vous recevoir, je n'ai plus songé qu'aux joies de votre chère
présence, aux bénédictions qu'elle attirera sur nous, sur nos œuvres, sur notre
présent et sur notre avenir.
Nous recevrons avec une vive satisfaction quelques mots
de vous, Monseigneur, qui nous annonceront le jour de votre arrivée, et nous
ferons tout ce qui dépendra de nous par notre docilité, notre
profonde reconnaissance, pour que vous ne regrettiez pas l'aimable
condescendance dont vous nous donnerez un si
manifeste témoignage en cette
occasion.
Je suis, Monseigneur, l'interprète des sentiments de
toute notre petite famille et vous demande votre bénédiction paternelle pour
elle et pour
Votre humble serviteur et dévoué fils en N.S.
Le Prevost
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