649  à M. Halluin

MLP. ne peut lui fournir l'aide demandée. Maximin Giraud, le jeune voyant de La Salette, en visite à Vaugirard. Mort de Mme Le Prevost.

Vaugirard, 8 novembre 1859

Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

Nous avons ici, en ce moment, si peu de faits notables que je vous écris seulement pour vous donner de nos nouvelles et vous en demander sur vous et sur votre chère maison. J'espère que le Seigneur vous garde sous ses ailes et que tout est selon vos vœux, au moins pour l'essentiel, sinon pour tous les besoins et détails quotidiens.

L'un de nos frères, chargé d'un service important est alité pour quelque temps, à cause d'une opération qu'il a dû subir. Nous avons eu, parmi nos enfants, deux ou trois fièvres scarlatines qui nous en font redouter d'autres.

Nous ne pourrions immédiatement vous envoyer le f. Jean [Maury]. Le f. Louis [Boursier] est traînant et fatigué, les travaux de la maison sont lourds en ce moment. S'il nous vient un peu d'allégement, nous ne demanderons pas mieux que de vous porter secours. Un cousin du f. Jean que nous attendions ne paraît pas devoir venir. Nous avons reçu un nouveau frère, mais pas pour les soins domestiques. Les œuvres de Paris nous pressent aussi vivement de leur donner un peu d'aide. Le f. allemand [Emes] qui m'avait annoncé son arrivée, n'est pas venu jusqu'à présent.

Nous avons, ces temps derniers, reçu la visite du jeune Maximin de la Salette. Ses récits nous ont vivement intéressés et ont un caractère de simplicité, de vérité saisissante qui nous a tous très vivement frappés. Notre confiance en N.D. de la Salette s'en est accrue. Nous avons regardé aussi cette visite comme une nouvelle marque de la bonté toute particulière de la S^te Vierge à notre égard. Je suis tout heureux de penser que cette dévotion est aussi établie dans notre maison d'Arras.

Je n'ai pas encore d'avis sur le moment de l'arrivée de M^gr d'Angers. Je ne manquerai pas de vous avertir lorsqu'il nous aura écrit.

Croyez bien, je vous prie, cher Monsieur l'abbé, à tous mes sentiments bien respectueux et bien dévoués en N.S.

Le Prevost

P.S. Je recommande à vos prières la personne qui portait mon nom et que Dieu a rappelée à Lui. Elle est décédée dans une communauté près de Lyon, dans des sentiments de grande piété. Je vous demande instamment une messe à son intention.