Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText
Jean-Léon Le Prevost
Lettres

IntraText CT - Lecture du Texte

  • Lettres 601 - 700 (1859 - 1860)
    • 673  à M. Halluin
Précédent - Suivant

Cliquer ici pour désactiver les liens aux concordances

673  à M. Halluin

Supporter les peines résultant de l'insuffisance de personnel. Conduite à tenir à l'égard des Sœurs attachées au service de l'œuvre d'Arras. Il est bon d'être limité par l'espace et de ne pouvoir s'agrandir indéfiniment.

 

Vaugirard, 9 février 1860

            Cher Monsieur l'abbé et fils en N.S.,

            Je vous remercie du prompt envoi que vous m'avez fait des notes sur votre situation, ce sont les premières qui me soient parvenues. J'espère que nos ff. des autres œuvres vont suivre votre exemple et me fourniront quelques documents à l'aide desquels nous aurons une vue d'ensemble sur la marche de la Communauté. Je vois que chez vous l'œuvre dont vous vous occupez va, avec l'aide de Dieu, assez fructueusement, mais combien nous avons encore besoin du secours d'en haut pour arriver à quelque chose qu'on puisse dire fondé, puisque les agents de l'œuvre sont si imparfaitement établis. Allons, comme vous le dites, au jour le jour, en dépendance parfaite de la grâce du Seigneur. Cette situation a de grands avantages pour fortifier la foi et la confiance, elle peut être dans les vues de la Sagesse divine.

            Nous attendons toujours le cousin du f. Jean [Maury]. Ne le voyant point arriver, je lui ai fait écrire par ce frère, afin de lui demander si définitivement il doit venir et quand il doit venir, afin que nous sachions sur quoi compter. Quant au f. Myionnet, je sais bien qu'il pourrait mieux qu'un autre vous convenir, nous y avons pensé plusieurs fois, mais quand nous cherchons les moyens d'exécution, nous sommes forcés jusqu'ici de reculer, parce que nous laisserons en souffrance une œuvre pour en soulager une autre. Prions, sans nous lasser, le Seigneur daignera nous assister.

            Je comprends vos difficultés pour faire bien concorder les ff. avec vos Sœurs. Je crois pourtant que vous ne devez pas trop lâcher pied avec ces dernières, autrement, elles finiront par être plus maîtresses que vous. Les femmes ne prennent que l'autorité qu'on leur laisse prendre. Je crois qu'il y a toujours danger à les laisser sortir de la limite qui leur convient. C'est le monde renversé et une sorte de désordre qui, allant toujours croissant, finit par devenir insupportable. Je crois aussi que moins les ff. auront avec elles de rapports et mieux ce sera.

            J'approuve votre pensée d'aller avec circonspection pour ce qui regarde l'ancien Petit Séminaire, quoique vous ne m'ayez point dit à quelles conditions il vous serait cédé, ni quelles dépenses résulteraient pour vous de son occupation. C'est un bien aussi d'être limité par les lieux et comme empêché d'accroître indéfiniment le nombre de vos enfants. Car, avec un personnel si restreint, comment prendre une charge de plus en plus lourde?

            Adieu, cher Monsieur l'abbé, je joins ici un mot pour le petit f. Ernest [Vasseur], afin de l'encourager. Il s'abat facilement dans la moindre contrariété. Nous pensons toujours au f. Firmin [Thuillier], mais sans avoir encore bien combiné rien de précis pour pouvoir le remplacer et le rapprocher de nous.

            Adieu, cher Monsieur l'abbé, je vous transmets toutes les affections et respects de nos frères, y joignant moi-même tous mes sentiments de cordial dévouement en N.S.

                                                                                             Le Prevost

 

 




Précédent - Suivant

Couverture | Index | Mots: Alphabétique - Fréquence - Inversions - Longueur - Statistiques | Aide | Bibliothèque IntraText

Best viewed with any browser at 800x600 or 768x1024 on Tablet PC
IntraText® (V89) - Some rights reserved by EuloTech SRL - 1996-2008. Content in this page is licensed under a Creative Commons License